La fin d'Alzheimer
de Dale Bredesen

critiqué par Colen8, le 1 mars 2019
( - 82 ans)


La note:  étoiles
Une démarche systémique allant à l’encontre de la doxa scientifique et médicale
Après 30 ans de recherches fondamentales en neurosciences au niveau cellulaire et moléculaire, en médecine fonctionnelle et métabolique, sans attendre la fin des essais cliniques ni leur validation institutionnelle, le Dr. Bredesen a publié en 2017 ses derniers résultats pour le moins surprenants et contestés par … les neurologues eux-mêmes. La maladie d’Alzheimer prise dans ses débuts est réversible, à un stade avancé elle peut être ralentie, en respectant une certaine hygiène de vie et en suivant des règles diététiques appropriées elle peut être prévenue. Ayant mis au point un protocole intitulé ReCODE à observer du mieux possible et à vie Il a commencé avec 10 patients à partir de 2012, puis 50, puis un échantillon de 2000 en liaison avec leurs propres médecins. Des patients qui témoignent disent ressentir des améliorations dès les premiers mois de la mise en œuvre du protocole, améliorations confirmées à la fois par le suivi médical et par leur entourage.
La maladie détruit les synapses des neurones selon un mécanisme clairement décrit et schématisé, comparable à celui des maladies à prion. La plaque amyloïde certes y joue un rôle, mais un rôle compris à moitié de travers par la communauté scientifique et médicale dans son ensemble. Les équipes du Dr. Bredesen ont identifié au moins trois sous-types de la maladie qui se révèlent à des âges différents et avec des progressions diverses pour chacun : une forme inflammatoire due à un foyer infectieux ou au stress chronique, une seconde provenant de déficits en nutriments nécessaires aux cellules cérébrales, la troisième résultant d’une intoxication généralement consécutive à l’exposition aux métaux lourds. Ils préconisent des thérapies personnalisées dans le cadre d’un protocole commun.
Au final ils ont recensé 36 facteurs pathogènes susceptibles ou non de se combiner et d’alourdir les symptômes et la rapidité du déclin cognitif. En décrivant le protocole à partir de la liste de ces 36 éléments à surveiller, en indiquant les examens à réaliser ainsi que les valeurs optimales à respecter pour une réversibilité complète dans les cas les moins avancés cette publication devrait permettre à tous les généralistes de l’adapter à leurs patients une fois acquitté le droit d’inscription mentionné sur le site associé(1). Parmi tous ces risques de développer l’Alzheimer la présence de l’allèle ApoE4 constitue le marqueur génétique d’une susceptibilité accrue qui justifie la prescription du protocole à titre préventif des années avant l’apparition des premiers signes, et encore des années avant la confirmation du diagnostic.
Le discours énoncé et enseigné unanimement depuis des décennies de maladie incurable, les tentatives d’agir seulement contre la protéine bêta-amyloïde ont mené à une impasse, d’autant que des centaines de molécules déjà testées en monothérapies exclusivement n’ont pas prouvé leur efficacité, malgré les milliards de dollars investis par les laboratoires pharmaceutiques. Il apparaît que la bêta-amyloïde peut agir selon les cas soit en mode d’accumulation anormale entraînant la destruction des synapses puis celle des neurones soit dans le cas contraire en mode protecteur pour en favoriser la régénération et parvenir à la réversibilité des symptômes d’Alzheimer. Un pilotage fin exercé sur les dizaines de paramètres figurant dans le protocole ReCODE, à corriger dans un premier temps, à optimiser par la suite, des bilans biochimiques et cognitifs réguliers, une bonne observance sont nécessaires, faute de quoi la maladie reprend son cours.
(1) https://www.ahnphealth.com/recode.html - droit d’inscription et guide du protocole fixé à 1399 $.