Nid d'yeux Nichons de Jean-Luc Dalcq

Nid d'yeux Nichons de Jean-Luc Dalcq

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Débézed, le 13 janvier 2019 (Besançon, Inscrit le 10 février 2008, 76 ans)
La note : 7 étoiles
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"Incandescences uniques"

Le précédent recueil de Jean-Luc évoquait des « texticules » du Diable, cette fois, il s’agit toujours de textes minimums mais apparemment ils ne concernent pas le Diable ou du moins pas que le Diable. L’auteur s’attaque aux institutions, aux pouvoirs, aux académies, aux dieux et aux diables, à tous les moules et modèles qui cherchent à contraindre nos vies, à les enfermer dans leurs rets.

« Les politiciens servent la soupe aux puissantes corporations et comptent sur nous pour éplucher les légumes. »

Avec en prime, un petit coup de griffe à tous ceux qui nous disent régulièrement qu’il faut les adopter car eux seuls peuvent sauver le monde.

« La présomption, c’est se prendre pour le nombril du monde quand on en n’est que le trou de balle. »

Mais Jean-Luc n’est pas qu’un artilleur qui tire sur tout ce qui bouge, c’est aussi un homme très courtois qui sait parler aux filles, leur faire la cour avec délicatesse.

« On commence par demander la main d’une femme pour finir par prendre son pied. »

Même s’il est capable de petites polissonneries, mais j’aime particulièrement ces innocentes coquineries

« Cette fille avait un nom à coucher dedans. »
« Non, ce n’est pas automatique, toutes les filles de pompiers n’ont pas le feu aux fesses. »

Et pour exercer dans ce genre littéraire, il faut être capable d’humour et de dérision.

« Si les Belges ont si soif, c’est qu’ils ont trois langues à étancher. »

Jean-Luc est aussi un grand philosophe, il a longuement médité, puissamment réfléchi quand il a constaté que :
« Si l’homme sait nager, l’eau, elle, coule. »

On saura peut-être ce qu’il en a déduit dans son prochain opuscule, à ce jour on sait seulement qu’
« On boit aussi pour avoir l’illusion d’être ce qu’on croit être ou pour oublier d’avoir eu l’illusion d’être ce qu’on n’était pas. »

C’est puissant, faut suivre mais ce n’est pas forcément faux.

Et je conclurai par cette figure de style qui démontre que l’auteur est un fin lettré qui connait tous les arcanes de la langue française et qu’il sait s’y mouvoir avec adresse.

« La fête du travail, au-delà du jour de congé qu’elle procure, c’est tout de même un formidable oxymore. »

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