Androïdes T05 - Synn
de Sébastien Lamirand (Dessin), Louis (Scénario et dessin)

critiqué par Septularisen, le 12 janvier 2019
(Luxembourg - 56 ans)


La note:  étoiles
Un androïde peut-il mourir?
Dans un futur lointain, alors que l’espèce humaine a disparu, la terre n’est plus peuplée que d’androïdes! Manquant désormais de place sur la Terre, ils cherchent de nouveaux mondes à coloniser. Pour explorer les planètes extrêmement hostiles, où la vie est une lutte de tous les instants, des androïdes immortels capables de régénérer eux-mêmes leur enveloppe physique à l’infini ont été construits, et sont expédiés sur ces planètes pour les explorer.

Synn est l’un de ces androïdes, et est expédié sur la planète TS-234589. Mais alors que son vaisseau spatial approche de la planète, il est pris dans une tempête de météorites. Le vaisseau s’écrase sur la planète et pendant un bref, très bref instant l’enveloppe corporelle de Synn ne parvient pas à se régénérer… Il y a comme un blackout, un trou noir… Une expérience que celle-ci n’avait jamais imaginé pouvoir vivre un jour…

Synn va alors se retrouver obsédée par une notion qu'il lui est impossible d'expérimenter : La mort! Comment savoir que l'on vit? Si on a une âme? Si l'on peut mourir? Synn l'androïde va alors tout mettre en œuvre pour réussir à faire ce que son corps éternel lui refuse : Mourir…

Cinquième volume de la «série-concept», de one-shot inspirés d’un thème de «L’androïde» et avec comme seul guide les «Trois lois de la robotique», telles que définies par Isaac ASIMOV (1920-1992), cette fois l’épisode – scénario et dessins -, est confié à LOUIS (de son vrai nom Stéphane LOUIS [*1971)

Je dois de suite dire que le scénario est la catastrophe de ce volume! Franchement LOUIS aurais dû se contenter de faire les dessins! C’est lent, abscons, indigeste, cela manque de rythme, il y a d’incessants allers-retours dans le temps. C’est mal fagoté, mal foutu, mal ficelé et surtout c’est d’un compliqué! J’ai dû relire certains passages trois fois pour être sûr de les avoir bien compris…
C’est parfois invraisemblable aussi… Passe encore sur l’androïde qui évolue et «tombe amoureux» d’un de ses semblables... J’ai déjà vu ça dans le dessin animé « WALL-E » (2008) d’Adrew STANTON. Mais de là qu’un androïde se mette délibérément à mentir à ses semblables et supérieurs hiérarchiques?( p.38).

Heureusement, le dessin rattrape un peu le tout! Le coloriage de Sébastien LAMIRAND y est d’ailleurs pour beaucoup. L’androïde dessiné par LOUIS est enfin «original» dans le sens qu’il ne donne pas trop une impression de «déjà vu»! Ce n’est pas le cas du «ver de terre» extra-terrestre de la p. 20-23 qui a une fâcheuse ressemblance avec celui du film «Dune» (1984) de David LYNCH et les autochtones de la planète TS-234589 ressemblent un peu (beaucoup…) , aux peuple des «Gran» de la saga « Star Wars » mais bon, on parvient à faire abstraction de ces petits détails…
Sinon, les dessins sont franchement bons, LOUIS réussissant même à rendre l’androïde très sexy par moments! Je m’insurge toutefois, encore une fois, contre le manque de détails et de précisions quand on voit les personnages de loin, notamment au niveau de leur visage…

Bien... Très franchement je dois dire que si c’était pour nous offrir un épisode aussi nul, ce n’était pas la peine de reprendre la série deux ans après son dernier volume… Ce nouvel opus étant sans doute les prémices d’une nouvelle série de quatre volumes, j’espère que les suites seront meilleures…