L'Arabe du futur, tome 4: Une jeunesse au Moyen-Orient (1987-1992)
de Riad Sattouf

critiqué par Hervé28, le 6 janvier 2019
(Chartres - 54 ans)


La note:  étoiles
Excellente chronique familiale
J’ai relu les trois premiers volumes de "l’arabe du futur", dont le dernier remonte à 2016, avant de me lancer dans la lecture de cet imposant quatrième opus de 280 pages que j’ai dévoré d’une traite.
J’ai trouvé cet opus encore plus passionnant que les autres pour plusieurs raisons. Peut-être que les années « collèges » de Riad Sattouf m’ont directement fait écho à certains souvenirs personnels. Les rapports entre le père et la mère de Riad , de plus en plus tendus, donnent à cette histoire du piment à cette aventure. D’ailleurs plus on avance dans l’histoire personnelle de Riad Sattouf, plus on a de la sympathie pour cette femme, qui a tant enduré. Et puis, il y a les premières amours du petit Sattouf qui sont assez drôles
Au début des albums, le père apparait comme le plus souvent maladroit, radin, distrait et drôle, souvent loin des considérations matérialistes mais au fur et mesure des livres, l’obscurantisme de son père devient flagrant (on se demande encore comment un docteur diplômé de la Sorbonne peut s’offusquer d’une reproduction d’un Degas affiché dans l’appartement) pour arriver à la page dramatique finale.
Quelle évolution ! Car ce n’est pas seulement de sa jeunesse que nous parle Riad Sattouf, mais aussi d’une certaine vision politique de notre société.
Bref, j’ai adoré ce quatrième opus. Pour tout dire, j’ai lu en deux jours les quatre volumes qui composent cette saga familiale encore inachevée. Vivement le suivant.

une de mes meilleures lectures pour un livre de 2018.