La femme à la fenêtre
de A. J. Finn

critiqué par Darius, le 5 janvier 2019
(Bruxelles - - ans)


La note:  étoiles
dénouement époustouflant
Anna Fox, ex pédopsychiatre, n’est plus en mesure de sortir de chez elle suite à un stress post traumatique. Elle vit dans un quartier tranquille de New York où elle passe son temps à observer et photographier ses voisins par sa fenêtre.
Une autre de ses occupations est de se brancher sur les réseaux sociaux sous divers pseudos, dont « votre psy en ligne ».
Elle est fan d’anciens polars en noir et blanc.
Un jour, elle remarque par sa fenêtre l’assassinat à l’arme blanche de sa voisine et alerte immédiatement la police.
Malheureusement, on ne la croit pas, car cette femme dont elle a soi-disant vu l’assassinat, s’appelle Jane Russel et cette femme est toujours vivante … mais ce n’est pas la voisine qu’elle connait.
Elle tente de déjouer la supercherie, mais personne ne la croit, d’autant plus qu’elle boit plus que de raison et qu’elle prend une multitude de médicaments.
Ce livre rédigé par un jeune auteur américain a fait un tabac et sera bientôt adapté au cinéma. Stephen King en fait l’éloge « la femme à la fenêtre appartient à ce type de livres singulier qu’il est impossible de lâcher »
En cela il a raison, j’ai lu d’une traite les 540 pages du bouquin…
Un thriller totalement addictif 10 étoiles

Anna Fox, ex pédopsychiatre, vit depuis des mois seule dans sa grande maison dont elle ne sort jamais car elle souffre d’une agoraphobie sévère. Pour tromper son ennui, elle se gave de DVD de vieux films noirs en noir et blanc, prodigue gracieusement ses conseils de psy sur un forum internet et aligne les verres de Merlot, bien que l’alcool soit interdit avec les antidépresseurs qu’elle prend quotidiennement. De temps à autre elle parle au téléphone avec son mari dont elle est séparée et sa fille qui vit avec ce dernier. Mais son principal contact avec l’extérieur est visuel : elle passe en effet de longs moments à observer sa rue et les appartements de l’autre côté, épiant les faits et gestes des occupants, prenant des photos. Un jour elle assiste à un meurtre commis dans l’appartement d’en face. Elle a reconnu la victime, cette Jane Russel, qui a récemment emménagé avec son mari et son fils et qui lui a rendu visite. Elle prévient la police, mais les deux flics chargés de l’enquête se montrent rapidement plus que sceptiques. Et pour cause : Jane Russel est bien vivante et n’a subi aucune agression. Toute cette histoire semble bien n’être que le fantasme d’un cerveau perturbé par les troubles psychologiques, les médicaments et l’alcool. Pourtant Anna est certaine de ce qu’elle a vu.

Avant d’en arriver au meurtre l’auteur prend le temps de nous familiariser avec Anna, sa psychologie, ses états d’âme, ses relations, son environnement, et de nous la rendre attachante. Ensuite les révélations sur la cause de son agoraphobie et sur bien d’autres points sont savamment distillées au fil des chapitres, maintenant un suspense constant. La situation de base et le titre évoquent bien sûr « Fenêtre sur cour » d’Hitchcock (d’après une nouvelle de William Irish) mais le traitement est très différent.

Un polar psychologique totalement addictif.

Petit plaisir supplémentaire pour les amateurs, les nombreuses allusions aux films noirs des années 40/50 – "Laura", "La griffe du passé", "Hantise" etc – ce genre auquel le noir et blanc allait si bien, même si certains de ces chefs d’œuvre sont en couleur (dont « Fenêtre sur cour » précisément.)

Malic - - 82 ans - 9 mai 2022


fenêtre sur crime 10 étoiles

Un thriller éblouissant, écrit avec une maîtrise extraordinaire du suspense et une inventivité hors du commun. Les personnages, réels, imaginaires ou supposés tels, brillent par leur présence et leur force de caractère. Au premier rang figure bien sûr la narratrice, Anna Fox, qu’un événement (qui nous sera caché jusqu’au moment ultime) a maintenu recluse dans son immense maison, située en bordure d’un vaste parc paysagé. Pour s’occuper, cette ex-pédopsychiatre utilise ses jumelles de longue portée pour surveiller la vie de ses voisins, lorsqu’elle n’est pas sur internet à participer à d’endiablées parties d’échec ou donner des conseils à ses anciens patients. Et ce jusqu’au jour où elle voit au-delà du parc ce qu’elle n’aurait jamais, mais vraiment jamais dû voir. Abrutie par les médicaments que lui prescrit son psychiatre, qu’elle noie sous des flots de merlot, Anna va voir s’abattre sur elle mille et une calamités, et devoir faire face à l’incrédulité générale. On peut trouver de nombreuses sources d’inspiration à Daniel Mallory (le véritable nom de l’auteur), notamment Alfred Hitchcock, mais il a réussi à trouver un style original et l’on attend avec impatience un prochain opus de cet écrivain prometteur.

Jfp - La Selle en Hermoy (Loiret) - 75 ans - 20 mai 2021


Impossible à lâcher tant qu'on l'a pas terminé 8 étoiles

Ce livre se lit très vite, il est difficile de le lâcher tant le suspense est insoutenable et que l'on veut connaître le fin mot de l'histoire : Anna a-t-elle été victime d'hallucinations, comme le pensent les policiers, ou a-t-elle été le témoin d'un crime?
Les rebondissements vont bon train jusqu'au dénouement, dont le lecteur commence à apercevoir les contours juste avant la révélation finale grâce aux indices que laisse l'auteur.

En bref c'est un bon thriller psychologique et les amateurs du genre ne seront pas déçus.

Haas Nigen - France - 32 ans - 1 avril 2019