Sous la ville rouge
de René Frégni

critiqué par CC.RIDER, le 29 décembre 2018
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Blues de l'écrivain
Un été à Marseille. Le soleil brille. Il fait chaud dans la cité phocéenne. Un tueur en série accumule les assassinats, répandant la terreur dans la ville… Un écrivain, Charlie Hasard vit en solitaire dans un modeste appartement rue Barthélemy, ne voyant quasiment personne. Il se veut écrivain mais n’arrive pas à faire publier ses textes. Tous reviennent par la poste avec la fameuse formule « ne cadre pas avec la ligne éditoriale de nos collections ». Pour se défouler, il fréquente une salle de boxe où il évacue sa rage en frappant sur des sacs de son. Sa vie bascule quand enfin un éditeur daigne s’intéresser à ce qu’il écrit…
« Sous la ville rouge » est un court roman avec un double sujet : la condition de l’écrivain en herbe, ses difficultés pour ne pas dire son impossibilité à entrer dans le cercle des élus et en parallèle la ville de Marseille, ses quartiers populaires ou non, sa population bigarrée. Si le style de l'auteur est de très belle qualité, son inspiration est nettement moins originale. Cette histoire de « wannabee » n’arrivant pas à se faire éditer, se faisant humilier et pétant un câble a été traitée bien des fois et parfois de meilleure manière. L’intrigue manque un peu d’épaisseur et de tenue. On se demande par exemple ce que le tueur en série vient faire dans l’histoire de Charlie. Quant à la fin ouverte, elle est plutôt décevante. Au total, un ouvrage qui ne tient que par son style et par quelques descriptions ou observations. C’est un peu léger… Mais, consolation, l’auteur s’est contenté de 124 pages qui se lisent très vite. Qu’il en soit remercié !