Le rêve de ma mère
de Anny Duperey

critiqué par Veneziano, le 30 novembre 2018
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Sur les traces d'une mère inconnue
L'actrice Anny Duperey a pu énoncer le trouble qu'a représenté la perte de ses parents, dans Le Voile noir. Ici, si elle reprend le thème, elle le dépasse. En effet, si, dans un premier temps, elle avoue ne pas avoir su comment s'orienter ni choisir son parcours scolaire et professionnel qui s'est plutôt imposé à elle, elle s'est aperçue qu'elle avait été intuitivement guidée par les goûts de sa mère, qu'elle a tenté de retrouver par ce biais, alors qu'elle restait pour elle très secrète, depuis sa mort quand elle n'avait que neuf ans. Son attrait pour les beaux-arts, pour le théâtre et surtout pour le cirque ont eu pour but intrinsèque de se rapprocher de cette parente si lointaine qu'elle a inconsciemment cherché à comprendre et à aimer par-delà cette séparation dramatique.
Elle en profite pour dresser un bel hommage à sa tante, la soeur de son père, qui l'a élevée, puis qu'elle a soutenue à la fin de son existence. Elle se montre touchante et reconnaissante de son affection, de son attention non directive.

Cette autobiographie sensible explique l'orientation finalement découverte tardivement de son existence. Elle s'y prend avec simplicité, sincérité et courage. Ce livre sensible m'a touché.