La noyade pour les débutants
de Ruth Hogan

critiqué par Pascale Ew., le 13 novembre 2018
( - 56 ans)


La note:  étoiles
Mélancolique, british et monotone
Masha se promène parmi les tombes avec son chien et s’entraîne à rester le plus longtemps sans respirer dans le fond de la piscine publique. Cela fait douze ans que son fils de deux ans est mort et elle ne s’en remet pas. Tous les jours, elle invente la vie des personnes enterrées dans le cimetière et s'en fait des amis. En outre, elle est entourée de quelques rares amis originaux, mais elle vit seule. Elle exerce le métier de psy, tout en confessant qu’elle serait la première à en avoir besoin d’un.
Alice vit avec son fils Mattie qu’elle tend à couver un peu trop sans arriver à accepter qu’il devient un adolescent. Elle a un cancer qui la ronge, ainsi qu’un remords pour un grand péché qu’elle n’arrive pas à confesser.
Masha commence à comprendre que sa tristesse et son désarroi pèsent également sur son entourage. Elle refait très lentement surface.
Pour l’anecdote, Masha fait régulièrement référence à Lady Troubridge qui a écrit un manuel de bonne conduite, uniquement pour démontrer qu’elle s’écarte consciemment de ces règles.
Pendant presque tout le livre, je n’ai pas compris la juxtaposition de ces deux histoires, jusqu’à l’éclair subit en toute fin de roman, auquel je ne m’attendais pas du tout. Il n’empêche que j’ai trouvé cette lecture longue et plutôt fastidieuse. L'auteure répète que nous tâchons de cacher la mort, de ne surtout pas en parler, ce qui nous rend d'autant plus mal à l'aise face à ceux qui restent.
Par ailleurs, je trouve que la traduction n’est pas toujours très heureuse.