Catamount, Tome 2 : Le train des maudits
de Benjamin Blasco-Martinez

critiqué par Fanou03, le 3 novembre 2018
(* - 48 ans)


La note:  étoiles
Le train sifflera trois fois
Berton, un homme d’affaire sans scrupule, dirige le chantier d’une compagnie de chemin de fer qui souhaite relier la côte ouest. Il rachète les terres des fermiers pour faire passer la future ligne de chemin de fer. Contacté à son tour, Samuel Osborne, le père de Catamount, refuse la proposition alléchante de Berton, à la grande fureur de l’entrepreneur, qui va décider d’user d’autres moyens de pression...

Après l’adaptation en bande-dessinée par Benjamin Blasco-Martinez en 2015 d’un premier volume de Catamount, personnage de cow-boy créé par l'écrivain populaire Albert Bonneau dans les années 1930, voici donc la suite que j’attendais personnellement avec pas mal d’impatience. Le premier volume, malgré quelques bémols, renfermait beaucoup de promesses : j’étais curieux de voir l’évolution de ce jeune auteur après la toute première publication de sa carrière.

Je n’ai pas été déçu, loin de là. Les découpages sont toujours acérés, rendant hommage au western hollywoodien mais sans fioriture, tandis que les paysages du Wyoming en hiver sont tout bonnement superbes, certaines planches se dégustent sans fin. Il me semble aussi que Benjamin Blasco-Martinez a allégé considérablement son encrage, sans que cela nuise cependant à l’énergie de son trait.

Si l’histoire elle-même est des plus classiques, l’adaptation a gagné en maturité par rapport au premier tome. Forgée sur un schéma de western « à l’ancienne », sans surprise mais avec une certaine noirceur et une violence assez réaliste, ce récit fidèle aux codes, qui devrait plaire en particulier aux aficionados du genre, est sublimé avec bonheur par le dessin plein de force de Benjamin Blasco-Martinez.