Géopolitique de la Chine
de Mathieu Duchâtel

critiqué par Veneziano, le 2 novembre 2018
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Des objectifs d'expansion et de stabilité
L'expansion territoriale, patrimoniale, puis économique au sens large a représenté un ensemble d'objectifs pour la Chine, depuis l'équivalent de notre Antiquité occidentale. Cela l'a amenée à suivre de près l'évolution de ses voisins, la Russie, la Corée, le Japon, les pays d'Asie du sud-est, puis l'essor des Mongols et des compatriotes de la diaspora chinoise à travers tout le continent asiatique, avec minutie, afin de contrôler les relations avec eux, voire d'assurer l'exportation d'un modèle politique et social, tout en se gardant de volonté hégémonique comme l'ont pratiqué les deux super-puissances de la Guerre froide. Il reste cependant le cas problématique de Taïwan.
Aussi, à ces fins, la Chine populaire, d'essence communiste, s'est-elle ouverte à l'économie de marché, afin d'asseoir son rayonnement économique, ce qu'elle a réussi à faire, en devenant l'atelier du monde, la deuxième puissance mondiale, avec un niveau d'exportations inégalé. Cela a commencé par la politique de Deng Xiaoping, dans les années 1980, qui a souhaité que son pays assure une place économique prépondérante en Extrême Orient, puis au-delà. Dans ce cadre, la République populaire a pu intégrer l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

Nuancée, complexe, mais porteuse de grandes lignes incontournables, la volonté de la Chine a peu changé dans le temps et est mue par des objectifs d'expansion, de stabilité et de sécurité, ce qui a amené à compléter ses politiques avec les menaces terroristes islamistes, notamment par ses relations avec le Pakistan.

Ce petit livre nous offre à découvrir ou comprendre plus clairement les éléments de fonctionnement d'un pays assez complexe, dont l'état d'esprit a finalement assez peu évolué. Il me paraît d'autant plus utile, vu sa place dans le monde, pour comprendre les grands enjeux politiques et économiques planétaires.