Mémoires
de Giuseppe Garibaldi

critiqué par Veneziano, le 24 octobre 2018
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Des indépendances sud-américaines à l'unification italienne
Giuseppe Garibaldi a été l'homme des unités nationales du XIXème siècle. Jeune, il s'est révolté contre l'occupation napoléonienne de l'Italie. Exilé en Amérique latine, il a vécu, voire participé, aux mouvements d'indépendance au Brésil, en Uruguay et en Argentine. De retour dans son pays, il a évidemment mis sur pied la guerre transnationale d'unification de l'Italie, dénommée Risorgimento. Il s'est donc fondé sur ses expériences latino-américaines. Il est parti de son Piémont natal pour lever une armée avec la maison de Savoie qui comptait s'asseoir sur le trône d'Italie et Cavour qui souhaitait diriger ce nouvel Etat. Il a fallu convaincre la puissance Lombardie, sous le joug de l'occupation autrichienne et la férule de général Radetzki, combattre la puissance papale pour annexer la plupart de ses Etats, avant de s'attaquer au Royaume des Deux-Siciles, à Naples, dirigée par une branche des Bourbons.
Certains passages sont rédigés par ses compagnons d'armes et la traduction opérée par Alexandre Dumas, excusez du peu. Cela explique la verve du style employé, que permettent des phrases assez courtes et un style concis qui ne manque pas d'énergie à l'origine - je suppose fort - .
Le ton est clinique, le regard lucide, afin de se rendre au plus vite à l'essentiel, sans fioriture, ce qui n'empêche pas de dévoiler ses impressions et sentiments, mais sans toutefois s'étendre.

Cette époque est assez peu connue de nous, malgré la renommé du personnage. Ces mémoires permettent de le découvrir, dans sa personnalité et ses combats. Ce document me semble donc fort important.