Magnifica de Maria Rosaria Valentini
(Magnifica)

Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone

Critiqué par Alma, le 18 octobre 2018 (Inscrite le 22 novembre 2006, - ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (25 342ème position).
Visites : 2 748 

« Parfois il suffit d'aimer pour devenir quelqu'un ou quelque chose »

C'est un beau roman, c'est une belle histoire , comme le chantait Michel Fugain, une histoire dans laquelle j'ai eu du mal à entrer puis qui m'a conquise.
Le début m'a semblé déroutant, je ne trouvais pas l'ancrage précis que les premières pages apportent généralement, je me demandais où l'auteur voulait en venir . L'écriture était truffée de comparaisons ou de métaphores qui me semblaient ornementales , et puis …...des personnages sont apparus , l'intrigue a pris forme et je me suis sentie progressivement transportée et retenue dans ce petit village des Abruzzes, 5 ans après la fin de la guerre .

L'intrigue tourne auteur du destin de trois femmes .
La première Eufrasia, la mal mariée, souffre de voir son mari préférer sa triste compagnie à celle de l'accueillante Sérafina.
Lorsque Eufrasia meurt, encore jeune, elle laisse 2 enfants . Une fille aînée Ada Maria la généreuse qui va devenir pour son jeune frère une mère de substitution attentive et aimante, puis vivre un bref et violent amour.
Enfin, la fille d'Ada Maria, Magnifica, l'être baigné de lumière, la si belle, la si bien nommée, celle qui, d'une plume pleine de poésie et d'une délicatesse qui enchante le réel, va magnifier les destins de ces femmes attachantes au destin brisé, blessées ou détruites par la disparition d'un être cher.
Autour d'Ada Maria gravitent les figures traditionnelles d'un village : artisans, curé, médecin, gardien de cimetière . Règnent dans cette micro-société qui semble coupée du monde des valeurs de tolérance, de solidarité, d'indulgence, « il n'y a pas de mal, pas de honte, pas de danger, pas d'injonction ni de jugement quand on aime »  C'est un peu comme dans un conte dont la morale serait « Parfois il suffit d'aimer pour devenir quelqu'un ou quelque chose »

L'empreinte que ce roman m'a laissée est liée tant à la puissance émotionnelle des personnages qu'à l'écriture pleine de délicatesse , de poésie sans mièvrerie avec laquelle ils sont présentés.
Je me suis sentie apaisée au sortir de ce livre, ses vertus bienfaisantes se sont diffusées lentement en moi et pourtant je ne l'ai pas senti comme « fabriqué » pour devenir un feelgood book .

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Belles et tendres histoires de femmes

8 étoiles

Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 65 ans) - 23 janvier 2019

Magnifica est perdue ; son fils unique Andrea vient de partir. Ne lui laissant qu’un joli stylo doré auquel elle s’attache jusqu’à l’obsession.
Lui reviennent des souvenirs d’enfance auprès de sa mère, la formidable Ada Maria.
Ada Maria, fille d’Eufrasia et de Aniceto, "le crapaud". Dans ce ménage malheureux, la naissance de son petit frère Pietrino, la remplira de joie. À la mort de sa maman, elle assumera le rôle de chef de famille, pendant que son père vit ouvertement chez Teresina, sa maîtresse.
La rencontre de la jeune fille avec un homme vivant tel un ermite, va bouleverser sa vie.
D’abord, la peur de cet inconnu, l’angoisse de le croiser, mais plus fort que la raison, elle ira le retrouver.
S’ensuivent de belles pages qui ne sont pas sans rappeler celles du Petit Prince, dans cet apprivoisement réciproque.

Beaucoup de tendresse et d’émotion, au milieu de personnages que l’on voit rarement aussi bienveillants et chaleureux, font de ce roman un très beau moment de lecture.

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