A Silent Voice Vol.3
de Yoshitoki Ōima

critiqué par Septularisen, le 20 septembre 2018
(Luxembourg - 56 ans)


La note:  étoiles
LE SILENCE DES CHOSES…
Ce tome III prend place cinq ans après le précédent. Nous retrouvons les deux héros de ce manga, Shoko Nishimiya la belle jeune fille sourde depuis sa naissance et Shoya Ishida qui lui avait rendu la vie impossible quelques années auparavant.

Shoya parvient enfin, après de multiples recherches, à retrouver Shoko et à obtenir son numéro de téléphone. Il veut se faire pardonner son stupide comportement envers elle et se racheter une conduite. À sa grande surprise, la jeune fille accepte non seulement de lui parler, mais en plus ne semble pas du tout lui en vouloir pour le passé!

Les deux adolescents recommencent à se fréquenter et à se rapprocher peu à peu. Déterminé coûte que coûte à changer pour rendre à Shoko le bonheur qu'il pense lui avoir volé, Shoya décide d'affronter son passé. Celui qui peu de temps avant voulait en finir avec sa vie, a pris maintenant la voie de la reconstruction… Shoya sort enfin tout doucement de sa solitude et arrive à se lier d’amitié avec Tomohiro, un camarade de classe passionné de cinéma.

Toujours pour se faire pardonner par Shoko, il tente pour elle, de renouer le contact avec d'anciennes camarades de classe du primaire et ainsi, espère-t-il, lui faire plaisir... Il y a d'abord Miyoko, - la jeune fille qui était venue en aide à Shoko à l'époque où elle était martyrisée et qui a dû changer d'école à cause de ça -, et puis Naoka qui est restée une petite peste!..

Au niveau du scénario, il n’y a beaucoup d’action dans ce troisième tome de «A Silent Voice», pour ne pas dire qu’il ne se passe rien, puisque non seulement celui-ci est aussi fin qu’une chips, mais en plus il est composé de très grosses ficelles et de situations très très prévisibles. Outre une certaine lenteur (ou devrais-je dire une lenteur certaine ?...), beaucoup de situations et d’évolutions de l’histoire ne paraissent pas très réalistes et plausibles.
L’évolution la plus importante et la plus intéressante se situe surtout du point de vue de la profondeur psychologique des personnages. Ainsi, nous voyons Shoya évoluer et s’ouvrir à la vie et aux autres. Il ouvre enfin les yeux et découvre le monde autour de lui. Nous suivons d’ailleurs en parallèle sa relation avec Shoko et Tomohiro. Nous voyons aussi Shoko ouvrir son cœur et faire part de ses sentiments.

Pour ce qui est du dessin par contre, cela reste un manga et les dessins qui vont avec (grands yeux, drôle d'attitudes, transpiration permanente sur le visages, décors minimalistes...). Outre le noir et blanc auquel je ne m’habituerai probablement jamais, la grandeur des phylactères me pose toujours problème. Je ne trouve pas normal de devoir «forcer ma vue» pour lire les dialogues, tant ceux-ci sont petits.

Si certaines pages sont d’une grande beauté, il faut honnêtement le reconnaître, si le thème de fond (le handicap) m'a touché, et est toujours aussi intéressant, les personnages ne m'ont pas spécialement parlé, et je trouve que traitement de l'histoire laisse toujours autant à désirer... Mais j'avoue volontier à que c'est peut-être moi qui n'ai pas vraiment compris le thème de ce manga. puisque celui-ci à été recompensé de "meilleur manga de l'année"!