Ecstasy and me : La folle autobiographie d'Hedy Lamarr
de Hedy Lamarr

critiqué par Hervé28, le 30 août 2018
(Chartres - 54 ans)


La note:  étoiles
Une confession hors norme
Grand amateur du cinéma américain des années 30 aux années 50, je ne pouvais pas passer à côté de ces mémoires d'une des plus belles actrices Hollywood, qui donna ses traits à "Blanche Neige" dans le dessin animé de Walt Disney.
Mais quel destin que fut le sien! Mariée 6 fois, divorcée autant, Hedy Lamarr ne tait pas pour autant toutes ses aventures sexuelles: elle relate avec une certaine naïveté aussi bien ses (rares) aventures lesbiennes, que les travers de ses différents maris (un qui la trompe avec la bonne, dans son lit, alors qu'elle dort dedans; un autre qui fabrique une poupée gonflable à son effigie et qui la possède devant elle) ou avec ses (nombreux) amants... certains devant se révéler impuissants!
Bref, plus qu'une autobiographie, cette confession verse le plus souvent vers une autobiographie érotique, assez osée pour l'époque (ce livre ayant été édité en 1966, à l'origine)

Mais ce qui ressort encore plus de ce récit, c'est la vie d'actrice à Hollywood, entre producteurs prédateurs et rythmes de tournages non encadrés. Hedy Lamarr, pour rester sur un sujet d'actualité brûlant, répond d'ailleurs à la question 'comment avez-vous refusé de coucher avec un producteur?", simplement "en disant non!". Quelle personnalité que cette actrice que le grand public a sans nul doute découvert dans "Samson et Dalila" de Cécil B DeMille (1949).
Entre sa famille, ses enfants , ses maris et ex-maris, Hedy Lamarr ne s'est jamais coulé dans le moule des actrices de l'époque, refusant par exemple des rôles qui auraient pu marquer une carrière comme celui dans "Casablanca" de Curtiz

Dans cette passionnante autobiographie, les amateurs de cinéma croiseront Clark Gable, Eroll Flinn, Victor Mature, Chaplin, Cecil B DeMille, Louis B Mayer, et bien d'autres...

La postface rend hommage à celle qui fut à l'origine de la Wi fi et de la Bluethooth à travers les travaux qu'elle remit à l'armée dès 1941, avec son ami Georges Antheil, Il faudra attendre 1997 pour que le pays lui reconnaisse son poids dans l'élaboration de ces techniques.

Une confession étonnante, sans fard et parfois émouvante, bref un témoignage unique d'une époque depuis longtemps révolue.

A lire évidemment.