Les annales de la Compagnie noire (L'Intégrale - Tome 2): Jeux d'ombres - Rêves d'acier - La pointe d'argent
de Glen Cook

critiqué par Ayor, le 25 juillet 2018
( - 51 ans)


La note:  étoiles
Dans la même lignée que l'intégrale précédente, la surprise en moins
Cette intégrale regroupe les tomes quatre et cinq des aventures de la Compagnie noire, autrement appelés « Les Livres du Sud », ainsi que « La pointe d’argent » qui en fait s’intercale entre le troisième et le quatrième épisode. Découpage fort étonnant, et en toute logique j’aurais aimé les lire dans l’ordre si seulement je l’avais su avant. Beau travail des éditeurs n’est-ce pas ?

Concernant « Jeux d’ombre », qui en fait se trouve être le véritable cinquième opus, son auteur nous conduit dans le Sud, vers Khatovar, là où apparemment tout à commencé pour la Compagnie noire. Celle-ci ne compte plus que sept membres après les terribles combats du Nord, et Toubib, jusque-là l’annaliste et médecin officiel du groupe, est élu capitaine. Parmi cette maigre troupe on retrouve des personnages marquants de la trilogie du Nord, tels que Gobelin et Qu’un-Œil, les magiciens, ou encore la Dame qui se rebaptise désormais Madame.
Le voyage, qui compte plusieurs milliers de kilomètres, est plaisant à suivre, la Compagnie recrutant alors sur son chemin plusieurs centaines de combattants.
Cette histoire est simple à suivre et maintenant habitué au style de Glen Cook, les chapitres s’enchaînent avec un véritable intérêt. Seules les révélations finales sont décevantes, celles-ci manquant singulièrement d’originalité.

À propos de « Rêves d’acier », là malheureusement ce n’est plus la même musique. À la suite de nombreux rebondissements, c’est au tour de Madame de tenir les annales de la Compagnie. Certes l’auteur change de style, le personnage étant moins cynique mais plus pragmatique que Toubib. Mais ce qui pèche c’est la compréhension de tout ce galimatias. La trame, ou devrais-je écrire les trames, car elles sont quelques-unes quand même, sont simples à suivre ; contrairement aux dialogues allusifs et aux ellipses, aux personnages innombrables et leurs relations ou interactions, et où l'on finit par ne plus rien y comprendre à moins de relire quinze fois les mêmes passages. Cela en est même tellement confus que certains chapitres, très courts heureusement, ne sont, je pense, qu’à la portée de l’auteur.
C’est qu’il faut quand même l’aimer cette Compagnie pour poursuivre ses aventures, car ce cinquième épisode (qui en fait se trouve être le sixième, vous l’aurez compris) m’a franchement déçu, et n’est pas au niveau des tomes précédents.

Concernant le dernier livre de cette intégrale, même s'il n’apporte pas grand-chose à l’histoire principale, il s’avère agréable et pour une fois assez simple à suivre.
Cette fois l’auteur s’attache à rapporter les pérégrinations de Corbeau et de Casier face à l’asservi increvable qu’est le Boiteux, alors que leur quête initiale est de rattraper Toubib et sa clique en direction de Khatovar. Dans l’intervalle, la Rose Blanche s’en mêle et fait tout ce qu’elle peut pour empêcher quiconque de prendre possession de la pointe d’argent, celle-ci recelant un pouvoir maléfique hors du commun.

Dans l'ensemble cette intégrale reste de moyenne facture et manque d'originalité dans la quête de la Compagnie Noire, les situations étant alors bien trop répétitives.