Tout se paye
de George P. Pelecanos

critiqué par Ardeo, le 23 juillet 2018
(Flémalle - 76 ans)


La note:  étoiles
Pelecanos
George P. Pelecanos est un des auteurs de romans policiers contemporains que je préfère. Je l’ai découvert avec « Anacostia river blues » (1999) qui bizarrement ne se trouve pas critiqué sur notre site. Ce roman m’avait vivement intéressé et j’ai continué à suivre l’auteur. Dans « ARB », l’ambiance est vraiment originale : une ville (Washington), des bars, des malfrats, de la drogue, des addictions et surtout de l’amitié et du grand cœur. Car Pelecanos est un humaniste et un homme de cœur. Ses héros ont des défauts parce que ce sont des femmes et des hommes de chair et de sang. Ils ont aussi des qualités et de l’humanité au sens où ils sont intégrés aux milieux dans lesquels ils gravitent, ils comprennent les pauvres hères qui se font arnaquer, exploiter, battre et abattre mais parfois ils sont eux-mêmes les arnaqueurs, les exploiteurs ou les tueurs. La violence est une des constantes dans les romans de Pelecanos mais bien sûr, ce n’est pas une exclusivité dans le genre du roman noir. Par contre, dans tous les romans de Pelecanos que j’ai lus depuis une dizaine d’années reviennent d’autres thèmes qui lui sont chers : le cinéma, la musique (notamment la musique de jazz), les voitures, les sports américains, l’alcool (et les bars) et bien entendu Washington !

Ce roman-ci n’est peut-être pas le meilleur que j’aie lu mais il est tout de même fort bien conçu. Ses héros sont des détectives privés issus de la police officielle mais ayant préféré travailler à leur compte pour des raisons diverses. Strange est entouré de collaborateurs, de flics, de prostituées, de barmans, d’horribles malfrats, de victimes : il mène l’enquête (retrouver une mineure disparue) et n’oublie surtout pas l’inscription qui se trouve sur une façade d’un immeuble de WDC : « Ne regarde pas un homme de haut … sauf si tu t’apprêtes à le relever ».

Toute la philosophie de Georges Pelecanos.