Je suis le genre de fille
de Nathalie Kuperman

critiqué par Alma, le 17 juillet 2018
( - - ans)


La note:  étoiles
Portrait d'une femme d'aujourd'hui
JE SUIS LE GENRE DE FILLE , un titre et aussi une anaphore qui sert de tremplin à une série de chapitres dans lesquels Juliette, 45 ans, présente chacune des caractéristiques qui la définissent.

Juliette avec sa fille de 15 ans en garde alternée, son ex, ses collègues de bureau, en vacances, en soirée chez des amis……
Des monologues intérieurs, où elle se raconte avec humour, se plaignant, se rassurant, se repentant ou se lançant des défis ; l'ensemble brossant le portrait d'une femme d'aujourd'hui.

Elle n'est pas une super-woman, Juliette, non, elle est plutôt velléitaire. Un peu lâche, arrangeante de peur de la discorde, elle gratte ses plaies sans les guérir.

Cette succession de séquences tantôt comiques, tantôt désarmantes ou agaçantes, dignes d'une comédie à la mode, gagne en profondeur et en gravité par la récurrence d'allusions à son enfance, à ses parents séparés et finit par prendre tout son sens au dernier chapitre.

Il révèle la blessure secrète de Juliette, la source de sa névrose. Cette longue auto-définition est en fait une trop tardive déclaration d'amour à une mère morte d'un cancer et dont elle n'a pu ou su se faire comprendre.