Gratte-ciel: 45 défis architecturaux de New York à Dubai
de John Hill

critiqué par Septularisen, le 1 juillet 2018
(Luxembourg - 56 ans)


La note:  étoiles
"Pourquoi tous les gratte-ciel ne se ressemblent-ils pas?"
John HILL (*1972) est un architecte New Yorkais auteur du blog “A Daly Dose of Architecture” et également responsable du concours international “Building of the Year » qui récompense annuellement les plus beaux building dont la construction s’est terminée au cours de l’année.

Dans «Gratte-ciel» il nous propose un «tour du monde» des gratte-ciel en partant de l’Amérique du Nord, où ils furent «inventés» à l’aube du XXe S. aux capitales asiatiques, où ils se réinventent aujourd’hui, en passant par la "vieille" Europe! Chaque building est présenté sur quatre pages, la première présente l’histoire du bâtiment, la deuxième une photo de celui-ci, la troisième sa conception et sa structure et la dernière une coupe détaillée présentant les détails architecturaux (intérieurs et extérieurs).

Citons quelques-uns des gratte-ciel présentés: En Amérique du Nord: Le «Transamerica Pyramid», symbole de la ville de San Francisco (ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Transamerica_Pyramid) ; les tours jumelles de l’«Absolute Towers» dans l’Ontario au Canada (ici: https://fr.wikipedia.org/wiki/Absolute_World), ou encore le Chrysler et l’Empire State Building (ici: https://fr.wikipedia.org/wiki/Chrysler_Building et ici: https://fr.wikipedia.org/wiki/…) deux des symboles de la ville de New York.
En Europe la «Torre Agbar» à Barcelone (ici: https://fr.wikipedia.org/wiki/Tour_Gl%C3%B2ries), et sa "sœur jumelle" le «30 St. Mary Axe» (ici: https://fr.wikipedia.org/wiki/30_St_Mary_Axe) à Londres et toujours dans la capitale anglaise «The Shard» (ici: https://fr.wikipedia.org/wiki/The_Shard) le plus haut immeuble de l’Union Européenne, et le «Lloyd’s Building» (ici: https://fr.wikipedia.org/wiki/…).
En Asie, le fameux hôtel sept étoiles, le «Burj Al Arab » (ici: https://fr.wikipedia.org/wiki/Burj-al-Arab) et le «Burj Khalifa » (ici: https://fr.wikipedia.org/wiki/Burj_Khalifa), actuellement le plus haut building du monde à Dubai, les «Tours Petronas» à Kuala Lumpur en Malaisie (ici: https://fr.wikipedia.org/wiki/Tours_Petronas), le «siège de la CCTV» à Pékin,(ici: https://fr.wikipedia.org/wiki/CCTV_Headquarters) et sa forme inhabituelle qui présente une architecture futuriste et audacieuse, en forme de bassin humain surmontant deux jambes. L'édifice est d'ailleurs surnommé affectueusement par la population "le Caleçon long", ou bien encore le «Taipei 101» à Taipei (Taïwan) (ici: https://fr.wikipedia.org/wiki/Taipei_101), un des plus beaux buildings au monde!

Comme toujours dans ce genre de livre la sélection surprend, pourquoi avoir choisi certains buildings et d’autres pas? Ainsi p. ex. où sont les deux immeubles jumeaux de la «Marina City» (1964) pourtant symbole de la ville de Chicago et premiers gratte-ciel jumeaux de l’histoire? (ici: https://fr.wikipedia.org/wiki/Marina_City) ou encore pourquoi un seul building a été sélectionné pour l’Amérique centrale et du Sud ? Il s’agit de la «Gran Torre Santiago » a Santiago du Chili (ici: https://fr.wikipedia.org/wiki/Gran_Torre_Santiago ). Vraiment aucun autre building ne méritait d’être sélectionné? Qu’en est-il p. ex. de la F&F Tower symbole de la ville de Panama-City (Panama), avec ses 52 étages a structure torsadée en hélice? (Ici: https://fr.wikipedia.org/wiki/F%26F_Tower).

Il m’est bien sûr impossible de détailler tous les buildings présentés dans ce livre, dans une si courte critique. Mais, pour bien le connaître, je ne résiste pas à l’envie de vous parler de la «Turning Torso» (ici: https://fr.wikipedia.org/wiki/Turning_Torso), de l’architecte Santiago CALATRAVA symbole de la ville de Malmö en Suède avec 190 mètres de hauteur et ses 57 étages. Sa surface au sol est de 31.840 m carrés.

Terminée en 2005, c’est la plus haute tour de Scandinavie. Son originalité lui vient de sa structure «torsadée», ce fût d'ailleurs la première tour construite de cette façon. Il y a d'abord un élément structurel principal, qui est un noyau central circulaire, destiné à accueillir ascenseurs, escaliers, et colonnes montantes. Tout autour, elle se compose de 9 modules de 5 étages avec à chaque fois un espace entre eux, les deux premiers étant dédiés aux bureaux et les sept derniers abritant 147 appartements. Chaque cube est en réalité un triangle à côtés droits associé à un carré à côtés convexes. La tour subit ainsi une rotation de 90 degrés sur toute la hauteur, aidée en cela par un exosquelette extérieur.
La façade, se compose de 2.800 panneaux d’aluminium incurvés sur les trois côtés exposés, et de 2.250 panneaux de verre droit situés derrière les poutres en acier. Afin d’accentuer l’effet «incurvé» du bâtiment, les fenêtres sont également inclinées. Le résultat est un des plus beaux et des plus étonnants gratte-ciel jamais construits. Le « Turning Torso » a d’ailleurs été le lauréat 2005 de l’«Emporis Skyscraper Award », récompensant le gratte-ciel le plus remarquable de l’année.

Rien à dire de plus donc, pour un amateur d’architecture comme moi, ce livre est passionnant et m’a fait passer de belles heures de lecture…