Zao Wou-Ki
de Pierre Daix

critiqué par Veneziano, le 10 juin 2018
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Un peintre abstrait entre Occident et Extrême Orient
Zao Wou-Ki est un peintre chinois du XXème siècle, et du tout début du XXIème, naturalisé français, qui a souhaité opérer une transition dans son oeuvre entre l'abstraction foisonnante de l'Occident et la tradition chinoise, sous l'influence de la calligraphie et de sa puissance symbolique. Il est inspiré par le poète Henri Michaux, notamment, connu à son arrivée en France. Il peint sur des toiles de grand format, et crée deux grands types d'oeuvres, un premier de type coloré désireux de représenter ce qui relie les différents espaces, en s'interrogeant sur le vide, un peu à l'opposé du cubisme, mouvement toujours concomitant dans les années 1950 et 1960, et un second composé de grands traits d'encre noire sur fond blanc, inspiré de la fameuse calligraphie, et qui continue à préfigurer une forme de mouvement. Pierre Soulages a constitué une relation qui a compté pour lui, comme Hans Hartung.

Ce petit livre retrace une biographie synthétique, alternant texte et reproduction d'oeuvres, avec quelques photographies et une chronologie détaillée en fin d'ouvrage.
Cet ouvrage me paraît utile pour connaître un peintre dont la notoriété n'atteint pas le talent et la reconnaissance qu'il détient, ou pour clarifier ses idées sur sa vie, ses inspirations et influences. Aussi permet-il de mieux comprendre l'exposition qui lui est consacrée au Musée d'art moderne de la ville de Paris.
Son format court permet d'aller à l'essentiel et de faire le tour d'un mode de pensée original.