Numéro 11 de Jonathan Coe

Numéro 11 de Jonathan Coe
(Number 11, or Tales that Witness Madness)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Critiqué par Sundernono, le 18 mai 2018 (Nice, Inscrit le 21 février 2011, 40 ans)
La note : 7 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (39 794ème position).
Visites : 3 341 

Un Jonathan Coe pur jus

Le numéro 11 renvoie, bien entendu, au domicile du ministre de l'Économie britannique. Enfin, c'est aussi celui du bus où vient se réchauffer une chanteuse oubliée, en ces temps de crise. Mais peut-être s'agit-il de l'adresse de cette maison où deux gamines découvrent un étrange cadavre. À moins qu'il ne désigne la table où, lors d'un dîner de gala, un détective va démasquer un tueur d'humoristes. Ou encore le nombre d'étages souterrains qu'une richissime famille londonienne veut ajouter à sa demeure pour de mystérieuses raisons...

Ancré dans une Angleterre contemporaine dirigée en sous main par la famille Winshaw (tiens, tiens !), le petit dernier de Jonathan Coe, son onzième roman, se situe dans la lignée de ses précédents romans. Sorte de suite à l’excellent Testament à l’anglaise, Numéro 11, s’attache essentiellement à deux personnages principaux, deux amies, Rachel et Alison dont les destins seront plus ou moins liés. Pourquoi essentiellement ? Car la construction du roman sous forme de cinq nouvelles surprend et égare quelque peu le lecteur. Cependant la lecture et la compréhension du roman restent aisées.

A l’image de ce dont nous avait habitué Jonathan Coe, Numéro 11 se rapproche de Testament à l’anglaise mais également du diptyque Bienvenue au club/Cercle fermé dans l’immersion sociale et politique qu’il propose. L’ambiance très particulière, notamment au travers de la dernière nouvelle, proche du thriller, rappellera aux habitués du romancier La maison du sommeil.

J’ai apprécié les touches nostalgiques disséminées çà et là, tout comme la variété des personnages et des histoires qui se croiseront et se décroiseront. La construction est franchement réussie.
Cependant il y a un bémol : la fin. Bien que Jonathan Coe soit un habitué des fins originales, pour ne pas dire brutales, je dois avouer avoir été particulièrement surpris par celle-ci, voire déboussolé.
Le bilan est tout de même positif. La lecture fut agréable, divertissante et m’a fait passer par pas mal d’émotions. Un roman à découvrir.

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Un bon "Coe"

8 étoiles

Critique de Patman (Paris, Inscrit le 5 septembre 2001, 61 ans) - 11 février 2020

Ce "Numéro 11" est un petit régal pour les fans (et ils sont nombreux)... On y retrouve tout ce qui fait le sel de l’œuvre de cet auteur britannique qui ne cesse de nous épater avec son regard décalé et un brin cynique sur la société anglaise contemporaine. Sans avoir l'air d'y toucher, il moque gentiment les petits travers de ses contemporains pour notre plus grand bonheur. Quelques passages d'anthologie encore cette fois, notamment l'épisode où il "démonte" avec un brin de cruauté la télé-réalité (une émission du genre Koh-Lanta). Les réseaux sociaux et les malentendus générés par l'abus des portables sont aussi fustigés... Un vrai plaisir de lecture pour moi. En bref, Jonathan reste un bon "Coe" !

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