Les sœurs de Fall River
de Sarah Schmidt

critiqué par Nathavh, le 10 mai 2018
( - 59 ans)


La note:  étoiles
Les soeurs de Fall river
Sarah Schmidt pour son premier roman s'empare d'un fait divers qui a secoué les États-Unis et défraie toujours la chronique. Une affaire non résolue qui se passe dans la ville de Fall River en 1892.

En effet, le 4 août 1892, Lizzie Borden découvre le corps sans vie de son père et celui de sa belle-mère, ils ont été sauvagement assassinés à coups de hache. Fait troublant, les portes étaient fermées de l'intérieur. Dans la maison se trouvaient Lizzie, la fille cadette, 32 ans et Bridget, la bonne irlandaise.

Personne n'a rien vu, rien entendu.

Lizzie Borden est un peu fragile émotionnellement, elle fait donc une suspecte idéale mais est-elle réellement coupable ?

Il s'agit ici d'un premier thriller psychologique remarquable pour un premier coup d'essai.

Sarah Schmidt a choisi d'en faire un roman choral où chronologiquement à tour de rôle chaque protagoniste s'exprimera. On entendra Lizzie qui la première découvre les corps mais aussi sa soeur aînée Emma qui était absente lors du drame, Bridget la bonne qui est à leur service depuis sept ans et Benjamin amené par John l'oncle des filles Borden.

L'ambiance est glauque, poisseuse, à la hauteur de ce crime violent. On sent presque l'odeur du sang, l'atmosphère lourde de la maison. On se rend très vite compte que la vie n'était pas simple, les relations complexes et tendues. Chacun a sa part d'ombre, des raisons peut-être d'avoir voulu passer à l'acte.

Les personnages sont vraiment aboutis, quelle précision psychologique. Bravo, une plume à suivre.

Au fil de l'écriture, Sarah Schmidt nous dévoile la face cachée de chacun, elle distille avec adresse de petits éléments nous permettant de nous faire notre propre opinion sur ce mystérieux drame.

Ma note : 8.5/10

Les jolies phrases

Qui sait ? J'aime me dire que je les aide avant même qu'elles aient compris qu'elles avaient besoin de mon aide.

Malheureusement, la vie prend parfois de tristes chemins. On n’a pas toujours tout ce qu’on veut quand on veut. Tu verras, un jour tu comprendras.

Comment pouvait-on consoler quelqu'un d'un malheur inconnu ?

Par expérience, je savais qu'on ne pouvait jamais tout avoir.

J'avais envie de leur dire : "Oh que vous seriez surpris du peu de bruit que fait une vie en se finissant"