De beaux jours à venir
de Megan Kruse

critiqué par Frunny, le 30 avril 2018
(PARIS - 58 ans)


La note:  étoiles
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Megan Kruse, 34 ans, enseigne la littérature dans l’Oregon et publie ici son premier roman, salué par la critique aux états-unis et en France.

Tulalip (état de Washington -USA-) dans les années 2000-2010.
L'histoire d'une famille d'ouvriers en milieu rural.
Gary, Amy et leurs enfants Lydia et Jackson.
Une famille où la violence du père devient de moins en moins supportable et contraint rapidement Amy à prendre la fuite avec ses enfants.
Alors qu'ils sont parvenus à rallier un motel à l'écart de la ville, Jackson revient au domicile et révèle l'adresse à son père.
Une trahison qui est au coeur de l'ouvrage.
Jackson à la recherche de l'amour et du respect de son père, mais son homosexualité latente l'isolera encore davantage.
La mère et sa fille parviendront à s'enfuir à nouveau, Jackson partira travailler sur un chantier de construction dans l'Idaho.

Un roman âpre qui aborde les thèmes de la violence conjugale, de l'homosexualité et de la famille.
C'est l'Amérique de Trump que nous dépeint l'auteur.
Une classe ouvrière qui survit au jour le jour, isolée géographiquement et culturellement. Une cellule familiale mise à rude épreuve devant les difficultés du quotidien .

Un premier roman dur mais sensible, qui aborde des thèmes difficiles.
On regrettera néanmoins que l'auteur soit restée en surface, il manque - à mon goût- un peu de "puissance" .
Un agréable moment de lecture néanmoins qui mérite les nombreux coups de coeur de la presse littéraire.