Des jours que je n'ai pas oubliés de Santiago H. Amigorena

Des jours que je n'ai pas oubliés de Santiago H. Amigorena

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Kinbote, le 22 mars 2018 (Jumet, Inscrit le 18 mars 2001, 65 ans)
La note : 2 étoiles
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À oublier !

Un homme dont l'épouse a une liaison menace de se suicider sur cinq chapitres courts. Au début du sixième, il écrit : "L’écriture est un suicide perpétuel." Pour faire tomber la pression dans son couple, il part pour l’Italie et relate son périple sous la forme d’un journal de voyage.

Le narrateur est écrivain et la mère de ses enfants est comédienne. C’est un récit, à peine romancé d'une histoire vécue. Elle remonte, au moment de sa parution en 2014 à une dizaine d'années. La femme dans la vie réelle, c’est Julie Gayet et l’homme, c’est Santiago H. Amigorena lui-même, scénariste de bons films des années 90 et 2000 (notamment pour Cédric Klapisch), et, par ailleurs, auteur remarqué de chez P.O.L. depuis 1998.

Il entrecoupe son livre, qui alterne péniblement le « je » et le « il », d’extraits des "Lettres à Lou" d’Apollinaire, la seule lecture dont il est capable en cette période, on veut bien le croire, insupportable, de sa vie. La seule lecture aussi qui vaille dans ce volume qu’il nous est donné à lire.

Le narrateur ou son « il » serine à tout propos son souci d'être écrivain - et rien d'autre - , son statut d’écrivain plus obstiné qu’effectif, vu ce qu’on en aperçoit, car, du début du livre à la fin (à laquelle on aspire ; vite qu’il revienne d’Italie et qu’il réintègre son foyer!) de cette supplique. Mais son odyssée dure 250 pages, heureusement de petit format et, heureusement, comme on l’a dit, parsemée des passages d’Apollinaire qui nous apportent une belle respiration littéraire et qui nous font mesurer l’écart existant entre un écrivain-né et un écrivain en mal de reconnaissance…

Dans une vidéo promotionnelle, aussi plaintive que l’est le roman, l’auteur déclare qu’il ne tenait pas à sortir ce livre et qu’il y a été un peu poussé… Il faut dire qu’à l’époque, Julie Gayet était surexposée suite à sa liaison, devenue un secret de polichinelle, avec le président Hollande… Même si, malheureusement, on y découvre l’auteur toujours très affecté par cette histoire, le livre n’est pas à conseiller, en tout cas, pour une première lecture de son oeuvre.

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