Une poire pour la soif de James Ross

Une poire pour la soif de James Ross
( They don't dance much)

Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par Benoit, le 25 mai 2004 (Rouen, Inscrit le 10 mai 2004, 43 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (24 202ème position).
Visites : 4 671  (depuis Novembre 2007)

Bien noir

L'action se déroule aux Etats-Unis, dans les années 20, début des années 30, dans un coin reculé de la campagne. Le lieu principale de l'action est une station-service, tenue par un personnage très antipathique qui embauche un pauvre bougre qui vient de perdre son emploi. Sauf que ce dernier va tomber amoureux de la poule du patron et ajoutez à ceci une histoire d'argent plus une atmosphère chaude et moite et vous avez un excellent roman noir que vous lirez avec délice.
Bien sûr, le pauvre bougre, héros malgré lui du roman, devient attachant et on frémit pour lui.

Dommage que ce roman est très peu connu car c'est un petit bijou de la littérature noire, avec une écriture sèche, bien adaptée à l’atmosphère du roman.

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Les éditions

  • Une poire pour la soif [Texte imprimé] James Ross trad. de l'américain par Philippe Garnier
    de Ross, James Garnier, Philippe (Traducteur)
    Gallimard / Folio. Policier
    ISBN : 9782070410040 ; 7,50 € ; 14/09/1999 ; 341 p. ; Poche
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Histoire de dupes !

7 étoiles

Critique de Pakstones (saubens, Inscrit le 2 septembre 2010, 57 ans) - 12 octobre 2011

En 1940, lors de la parution de ce chef d'oeuvre méconnu et unique de son auteur James Ross, s’avérera être une petite pépite avec le temps.
Récit sordide et complètement corrompu d'une petite ville en Caroline du Nord.
Roman de la dépression, brutal et cynique dans un univers de cupidité, de luxure et de violence.

C'est dans un Roadhouse que tout commence, que tout bascule, que tout vire au cauchemar ....
Que du bonheur, quoi !

Meurtres, faux témoignages, coups tordus, lynchages, faux coupables, trahison et vengeance aveugle, voilà notre histoire.
A la fin, tout le monde perd !

Ecriture remplie d'argots d'époque, les personnages sont bien campés, les nègres restent des noirs, les paumés des ploucs et le shérif bon qu'à se remplir la panse.

Ici, les gonzes trimballent leurs flingues dans leurs poches en guise de mouchoir.
Attention aux rhumes donc !!!

Histoires de barges, histoires de dupes !!!

AH doux foyer !!!

I need money, man!

8 étoiles

Critique de Georges E. Brown (, Inscrit le 13 août 2004, 44 ans) - 21 août 2004

Corinth, Caroline du Nord, Dans les années 30. Jack Mac Donald vend sa ferme pour payer les dettes qu'il doit. Notamment les frais pour l'enterrement de sa mère à l'impitoyable fossoyeur LeRoy Smather.
Il se met à bosser pour un certain Smut Milligan qui monte un roadhouse. Un de ces mythiques bars du Sud où l'on boit, où l'on mange, l'on danse, où l'on drague, où l'on joue et où l'on peut emmener sa conquête d'un soir aller faire un petit tour dans un des bungalows à côté du rade.
Et tout se met en marche. Un besoin de blé, un briseur de grève retraité, Bert Ford, qui cache un pactole de 30000 dollars. Et Smut et jack font le nécessaire pour ramener au roadhouse la thune de Bert Ford.
Et Smut qui trouve rien de mieux à faire que de coucher avec une jolie poupée du village mariée à l'homme le plus riche du coin.
Des ivrognes, des noirs soumis, un cadavre qui marine dans de la gnôle, un politicard mafieux, un Sherif et ses adjoints mâcheurs de chique à tabac, un peu de jalousie, un héros qui essaie à tout prix de s'en sortir, rajoutez un brin de pauvreté, d'alcool de contrebande, des jeux de cartes, des personnages hauts en couleur et un monde bien injuste et vous obtenez un excellent polar à l'ancienne.
Le ton est, d'ailleurs, donné avec la préface de Philippe Garnier nous raconte une rencontre avec James Ross, grand lecteur de Faulkner, et dont l'unique roman publié, Une poire pour la soif donc, a quand-même été salué par Raymond Chandler à sa sortie.

Le roman manque peut-être de cette force de frappe qui lui aurait permis de devenir un chef d'oeuvre authentique mais tous les ingrédients sont réunis pour nous faire faire un putain de bon voyage dans le Sud mythique.

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