La Daronne
de Hannelore Cayre

critiqué par Henri Cachia, le 23 janvier 2018
(LILLE - 62 ans)


La note:  étoiles
Franchement incorrect!!!
Politiquement et moralement incorrect...Justifié et assumé...

Quand une veuve de 53 ans, dont les parents rescapés des camps de concentration, s'adonnent à des activités illégales mais juteuses, Patience Portefeux, elle, est une honnête femme qui a aimé son mari, et c'était réciproque. Cela la comblait.

Elle a deux filles qui viennent de quitter le cocon familial, et une mère dans une maison de retraite hors de prix. Il faut bien qu'elle travaille pour ramasser ce qui constitue un sacré paquet de fric mensuel.

Elle en peut plus la Patience. Elle comme tout le monde, a ses limites.
Avec sa connaissance de la langue arabe, elle est donc traductrice pour tout étranger ne parlant pas français lorsqu'il passe devant monsieur le juge, et surtout traduit les conversations des suspects de cette nationalité qui sont mis sur écoute téléphonique.

Ce qui va lui permettre, après bien des pérégrinations, d'en arriver à récupérer un camion chargé à ras-bord d'une cargaison de drogue... Elle aurait tort de se gêner. Et c'est là que la grande aventure commence...

Hannelore Cayre m'avait enthousiasmé avec sa trilogie consacrée à son avocat pénaliste Christophe Leibovitz : « Commis d'office », « Toiles de maître » et « Ground XO ».

Là, j'avoue ne pas avoir retrouvé cette désinvolture grinçante.

Néanmoins, le cynisme est toujours là, et fait de cette autrice une plume indispensable aujourd'hui, dans un monde où on demande toujours plus de sacrifices à certains, alors qu'ils n'en ont déjà plus.