Une maison bruxelloise
de Valentine de Le Court

critiqué par Nathavh, le 4 janvier 2018
( - 59 ans)


La note:  étoiles
Une belle découverte
J'avais rencontré Valentine de le Court il y a trois ans déjà au salon des auteurs belges à Uccle, son roman précédent ( Vacances Obligatoires en famille) est toujours dans ma PAL et devrait en sortir rapidement car quelle belle découverte.

"Une maison bruxelloise" est son troisième roman.

Maria-Fernanda a quitté son Brésil natal et ses deux enfants. Elle a traversé l'Atlantique pour venir en Belgique avec pour objectif de gagner de l'argent à envoyer là-bas pour donner à ses enfants une vie meilleure.

Elle ne parle que le portugais, elle est sans papier. Une connaissance l'accueille et c'est d'une façon surprenante qu'elle trouve une place de femme de ménage dans une maison bruxelloise.

Elle se rend au lieu de rendez-vous, la porte est ouverte, la maison est déserte... Elle attend seule.. et au bout d'un moment se met à faire le ménage... toujours personne...

Elle reviendra le lendemain et trouvera des billets sur la table, elle en déduit qu'elle est engagée, mais par qui? Elle l'ignore. Elle reviendra de jour en jour, toujours cette maison vide, une maison étrange, elle est si seule, elle fera tout pour séduire ses occupants.

Quelle jolie plume que celle de Valentine de le Court, elle nous permet de ressentir, de vivre l'angoisse de Maria-Fernanda.. Ce sentiment de solitude, de manque qui habite aussi bien le lecteur que l'héroïne du roman.

Une écriture poétique, belle qui nous permet de vivre les émotions de Maria-Fernanda. Au fil de la lecture l'angoisse nous gagne. Un roman qui parle de la solitude éprouvée par celles qui abandonnent tout, le plus cher, la chair de leur chair, pour leur donner une vie meilleure.

Une plume à suivre, une ambiance un peu fantastique, étrange, inquiétante parfois mais également poétique. J'ai beaucoup aimé et je vous le recommande chaleureusement.

Ma note : 9/10


Les jolies phrases

Comment était-il possible de ne conserver aucune image de soi ? A quoi ressemblaient ces gens pour désirer ainsi se cacher d'aux-mêmes ?

Aucun portrait nulle part et toujours absents. Existaient-ils seulement ? Ou faisaient-ils partie eux aussi du décor de leur maison ? Tout ceci n'était-il qu'un film dans lequel elle serait une actrice non consentante ?
Fin trop facile et très décevante 6 étoiles

Maria-Fernanda a été abandonnée par son mari et, à court de ressources, laisse ses deux enfants, Lucrecia et Tiago, à la garde de sa maman au Brésil pendant qu’elle part chercher du travail en Belgique. Elle loge dans la chambre d’une amie compatriote qui l’aide à dénicher une petite annonce requérant une femme de ménage cinq jours par semaine. Ne connaissant pas un mot en dehors du portugais, cette position lui convient. Elle se rend au rendez-vous, mais découvre une maison vide. La jeune femme décide alors de faire ses preuves en faisant le ménage. Le lendemain, sa paie l’attend, sans aucun mot d’explication. Et les jours se suivent, toujours sans aucun contact avec les habitants. Maria-Fernanda mène son enquête sur cette famille invisible, aux nombreux points communs avec elle (mis à part leur niveau de vie) : deux enfants, une fille et un garçon ; un mari qu’elle imagine à travers les lunettes de ses expériences malheureuses, etc. Elle imagine cette famille – puisqu’aucune photo n’est présente - qu’elle idéalise, en tout cas la mère. Elle finit par s’identifier à elle. Pendant ce temps, ces enfants lui manquent cruellement.
Quelle fin décevante ! Le lecteur reste plongé dans le mystère et il n’a qu’à tirer son plan ! Je trouve cela un peu facile d’écrire des élucubrations, de susciter un suspense face à une énigme, sans rien élucider !
Ce roman est très visuel et pourrait être tourné pour un film.

Pascale Ew. - - 56 ans - 15 juillet 2018


A découvrir 8 étoiles

Bonjour les lecteurs ....
Voici une auteure belge que je découvre et que je vais suivre ( Merci Monsieur Willy et Nathalie de me l'avoir faite découvrir ).
Ce livre est son dernier édité et je vais m'empresser de lire les précédents .
Nous suivons Maria-Fernanda qui est obligée de quitter son Brésil natal et ses enfants pour venir travailler comme bonne, sans papiers, dans une maison bourgeoise de Bruxelles.
Jamais Maria-Fernanda ne rencontrera ses employeurs, elle reçoit son salaire de façon régulière, mais ne peut qu'imaginer cette famille bruxelloise .
Elle imagine, pense à son pays, ses enfants, essaye de se projeter dans l'avenir, dans la vie de ses " employeurs "...
Quelle belle plume .. on en redemande.
Jusqu'aux dernières lignes on se demande quel sera le destin de Maria.
j'ai d'ailleurs été très surprise des dernières lignes.
Que vous connaissiez ou pas cette auteure, vous apprécierez ce livre

Faby de Caparica - - 62 ans - 2 février 2018