Mon premier meurtre
de Leena Lehtolainen

critiqué par Goupilpm, le 2 janvier 2018
(La Baronnie - 67 ans)


La note:  étoiles
Du bla-bla pour rien !
Dès le début et malgré qu'elle ait effectué plusieurs années dans la police avant de reprendre ses études, on est abasourdi qu'une enquête judiciaire soit confiée à une réserviste novice dans le domaine. On n'échappe pas non plus au cliché avec un supérieur alcoolique invétéré maintenu dans ses fonctions alors qu'il se trouve la plupart du temps absent du commissariat pour cette raison. Côté cliché on est servi car l'auteure les accumule avec des policiers masculins machistes et un personnage central qui fait tout ce qu'elle peut pour s'intégrer dans ce milieu en donnant un visage de la police pas flatteur. L'auteure sur le comportement de la jeune femme et sa présentation nous en a dressé une liste interminable.

L'enquête dès le début s'avère des plus classiques de la littérature nordique avec un synopsis proche du huis clos et une victime pas très nette dans les affaires qu'elle menait. Une enquête qui démarre donc en toute logique par les témoignages des sept autres membres du groupe, seuls présents sur place. Mais très rapidement l'auteure dévie du sujet principal, le récit s’orientant sur les relations qu’entretenaient entre eux les différents suspects et force est de reconnaître qu'une fois de plus on va se retrouver encore avec des clichés. Des relations extrêmement compliquées qui vont tout de même à force de recoupements permettre à l'enquêtrice de découvrir que le défunt n'était pas aussi sympathique et était mêlé à plusieurs trafics.

Cette partie somme toute assez indigeste aurait pu passer si on n'avait pas de plus les atermoiements de Maria sur sa propre situation, sur ses hésitations sur son avenir, ses histoires d'amour ratées,... Le côté dramatique du meurtre est vite remplacé par un côté mélodramatique guimauve qui permettrait de classer ce roman dans un autre catégorie de la littérature. On est effectivement avec l'héroïne comme cité par autre source pas loin d'une cousine de Bridget Jones et de Stephanie Plum. Désolé si l'on s'éloigne du sujet principal l'enquête mais on ne peut s'empêcher de suivre la même orientation que le synopsis du roman.

On a beaucoup de mal à suivre l'enquête car Maria passe dans ces moments là plus de temps à taper la discute oubliant à maintes reprises les questions essentielles à son enquête. Certes elle débute dans la police judiciaire mais là l'auteure fait très fort tout comme dans le dénouement du jamais vu.

Au scénario quelque peu linéaire il faut ajouter un style plat qui ne favorise nullement la dynamique de lecture. Il vaut mieux passer son chemin !!!