Triangle secret (Le) - I.N.R.I., tome 1 : Le suaire
de Didier Convard (Scénario), Denis Falque (Dessin), Pierre Wachs (Dessin), Paul (Couleurs)

critiqué par Nothingman, le 17 mai 2004
(Marche-en- Famenne - 44 ans)


La note:  étoiles
Le secret de l'imposteur
1104. Cinq chevaliers champenois se rendent à Jérusalem pour aider le roi Baudoin, victorieux de la croisade, à mettre au jour le tombeau du Christ. Parmi ces chevaliers se trouve Hughes de Payns qui fondera quelques années plus tard, l'ordre templier. A leur retour de la ville sainte, ils porteront chacun une bague identique, un anneau serti d'un rubis. Ces anneaux sont les témoins d'un pacte occulte passé entre ces cinq hommes mais sont surtout porteurs d'une terrible malédiction qui va traverser les siècles. Mais je m'arrêterai là sous peine de trop en dire....
Ce nouveau cycle se veut la continuation de la passionnante série "Le triangle secret" . Cette nouvelle série se composera de quatre volumes. Elle permet de remonter aux origines "du Triangle secret". Avec cette série, on retrouve une ambiance qui se veut à la fois ésotérique, mystérieuse, religieuse et historique. Seule petite ombre au tableau: il convient à mon sens d'avoir lu la précédente série pour comprendre au mieux tous les rouages et les mystères de ce récit palpitant.
Le tombeau de l'imposteur 8 étoiles

L'histoire commence de nos jours au Vatican et se poursuit dans le passé, à Jérusalem en l'an 1184 comme l'a bien expliqué Nothingman. Pas question de refaire le résumé...

J'ai beaucoup aimé cette BD qui nous présente une histoire passionnante. Les dessins sont remarquables et le scénario solide.

Un petit bémol cependant. Le corps de Jésus qui refuse de mourir et qui prend tout son temps pour accomplir sa résurrection... ça m'a fait sourire tout de même. Et vu l'état de son cadavre, je me demande bien comment il va pouvoir le faire. J'avoue que ce passage dans le laboratoire ajoute une note de science-fiction à l'ensemble qui enlève beaucoup de crédibilité à l'histoire. Et puis, le sang gicle un peu trop, ce n'est pas très réaliste. Les personnages ne sont pas beaux et certains d'une laideur repoussante. Les gros plans des visages ne sont pas rares malheureusement.

Certains décors avec la neige qui tombe sont très beaux. Pour les couleurs, le brun et le gris dominent créant une atmosphère assez lugubre.

Cette BD a-t-elle une valeur historique ? Oui, sans doute car elle met en scène des personnages qui ont réellement existés. Cependant, la fiction l'emporte sur la réalité. Mais, l'histoire est prenante et j'ai plongé dans cette époque lointaine avec grand intérêt.

Dirlandaise - Québec - 68 ans - 27 février 2008


Colossale ! 8 étoiles

Oui, vraiment, elle est colossale cette série ! Je viens de terminer les 7 volimes d'affilée... C'est passionnant au possible et cette idée du frère jumeau du Christ est intéressante avec tout ce qu'elle peut laisser supposer et donner comme liberté à l'auteur.

Les Templiers ont toujours bon dos, tout comme les franc-maçons et cela permet la filière. On y ajoute les "premiers" et le tour est fait.

On marche à fond dans le suspense !

Juste un petit défaut: notre héros et Martin sont peu crédibles quand ils ne comprennent pas comment les "gardiens du sang" peuvent deviner ce qu'ils vont faire... Et les écoutes, connaît pas ?... Et ces naïfs qui se téléphonnent tous azimuts !...

Pour le reste, j'ai vraiment beaucoup aimé et je rêvais d'une "institution" nommée église qui s'en serait pris plein la tronche !...

Les dessins sont beaux et les dialogues sont très bien faits.

J'ai donc beaucoup aimé !

Jules - Bruxelles - 79 ans - 11 janvier 2008


Mais où est sa tombe ? 10 étoiles

Je sais que ce n’est pas facile d’aborder certains sujets, en bandes dessinées comme en romans... Parmi ces sujets, il y a le sexe, la religion et la politique. Mais s’abstenir c’est prendre le risque de nous laisser enfermer dans ces prisons que la pensée unique ouvre si bien avant de les fermer... Avec un grand principe, qui a déjà fait ses preuves depuis toutes les révolutions, et que l’on peut résumer avec ses deux principaux axiomes : Pas de liberté pour les ennemis de la liberté et Je suis prêt à tolérer tout sauf ce que je trouve intolérable... Alors passons au-delà de tous ces principes dangereux et ouvrons ensemble une bande dessinée qui sent le soufre... oui, le soufre, l’enfer en quelque sorte...
Didier Convard a commencé une fresque étonnante sur le Christ, en bande dessinée... Non, ce n’est pas une hagiographie, ni même une bédé historique, du moins au sens propre du terme. Il s ‘agit tout d’abord d’une œuvre de fiction – c’est l’auteur qui l’affirme – et d’une bande dessinée ésotérique…
On pourrait résumer l’intrigue initiale en disant que tout a commencé le jour où le Christ fut condamné à mort, exécuté et qu’il aurait, selon ses disciples, ressuscité d’entre les morts… En fait, si on lit la première série de Convard, Le triangle secret, on comprend qu’il y a eu mystification… Le condamné à mort aurait été Thomas, le frère jumeau du Christ… et le Christ, lui, aurait alors fondé une loge, la première loge, la loge initiale…
Mais ce Christ, mystificateur, qu’aurait-il donc à nous apprendre ? Qu’aurait-il légué à sa loge ? Le secret de la vie, de la vie éternelle, en fait il aurait réussi la résurrection totale…
Alors dans cette deuxième série, Didier Convard va nous emmener en Palestine, lors des croisades, pour comprendre comment tout cela s’est su, s’est transmis et pourquoi les détenteurs du secret sont en danger… Ils vont en perdre les mains, la main qui porte la bague secrète, celle qui contient un morceau de la grande découverte du Christ…
Voilà, mais tout cela est bien de la fiction. Si vous avez compris cela, je crois que l’on peut prendre du plaisir à lire cette histoire. Elle est bien construite, elle est basée sur quelques faits historiques et beaucoup de liberté des auteurs… mais, après tout, ce sont bien les artifices qu’utilisent tous ceux qui écrivent des romans historiques… Alors pourquoi en faire plus, en dire plus, se révolter tant…
Oui, il faut le reconnaître, il y a bien un mouvement de révolte, surtout depuis le fameux roman Da Vinci Code… Tout simplement, du moins à mon avis, parce que des deux côtés, croyants et non croyants, on est en présence de personnes qui ne sont pas toujours de bonne foi…
Les croyants, du moins une partie assez fondamentaliste, pensent que l’on ne peut parler du Christ qu’en respectant méticuleusement les écritures (Bible pour les uns ou Coran pour d’autres, les derniers pensant que ce personnage n’a aucune importance)… Ils n’acceptent pas que l’on puisse prêter des sentiments humains à ce Saint, ce fils de Dieu, ce prophète… Soit, mais pourquoi pourrait-on le faire avec n’importe quel personnage historique et pas avec le fils de Marie ? Il y a bien là quelque chose qui m’étonne et m’irrite… Mais dans l’autre camp, on m’énerve bien aussi ! Ce n’est pas parce que l’on n’a pas la foi, que l’on peut tout dire, tout écrire, surtout si c’est pour casser une église, une religion, un mythe ou une belle histoire… Non, je crois qu’il faut remettre les choses à leur place, en particulier ne pas donner aux œuvres de fiction plus d’importance qu’elles n’en méritent…
Si on lit INRI comme une belle histoire que nous racontent Didier Convard et les dessinateurs qui l’accompagnent, alors vous allez bien être captivés par ce premier tome, Le suaire… Après vous pourrez vous poser les questions que vous voulez avec les réponses que vous pourrez donner… et ce n’est pas toujours facile… Mais laissons la foi à sa place et ce n’est pas nécessairement dans une bédé que l’on en parle le mieux…
Par contre, je l’ai déjà dit mais je crois que je peux le répéter une fois de plus, ce type d’ouvrage est toujours délicat à lire pour celui qui n’a aucune connaissance sur l’époque concernée, sur le thème choisi par l’auteur… Ce n’est pas là qu’il pourra apprendre, ici on ne fait que se détendre, mais on le fait bien… Alors pour ceux qui aiment ce genre, on est proche des 5 étoiles, pour les autres, abstenez-vous…

Shelton - Chalon-sur-Saône - 67 ans - 17 juin 2005


Pour ceux qui doutent 9 étoiles

Une excellente BD. J'aime le passage du présent au passé et vis versa, Cela donne l'impression de lire deux histoire en même temps.
L'histoire ... probablement inventée de toute pièce ... sûrement diront certains ... allez savoir ! Pour moi le doute est permis.
Le suspence nous maintient en haleine de la première à la derniière page. J'attendais avec impatience la parution du tome 2 ... il est enfin sorti de presse.
Je ne saurais trop recommander de lire avant les sept (!) tomes qui composent "Le Triangle Secret" car les deux histoires sont liées. On retrouve dans "I.N.R.I." certains personnages de la première série.
J'aime également beaucoup les dessins.
Le texte quant à lui ne se révèlera pleinement qu'aux seuls initiés ... comme la série précédente d'ailleurs. Comme dans "Le Code DA VINCI" tout est un peu mélangé pour donné une superbe intrigue au look historique avec des relants de réalité. Cette histoire pourrait par ailleurs être critiquée de la même manière que celle de Dan BROWN.

THOR - HAMOIS (Natoye) - 64 ans - 9 mai 2005