Les chênes d'or
de Christian Signol

critiqué par Gilou, le 16 mai 2004
(Belgique - 76 ans)


La note:  étoiles
Lina ! une vie...
Comment résumer les romans de Ch. Signol ? Il est tellement complet, pointilleux. C’est d’une beauté simple, à la portée de tous les lecteurs. Avec ce livre Les Chênes d’or, il dépeint tout l’univers autour de la " truffe ", dans ce beau coin de France qu’est le Périgord.
L’histoire de Mélina commence avant la Grande Guerre. Petite fille orpheline de mère et élevée par un père seul, habité par le souvenir de sa femme Ida, brûlée vive dans un incendie de forêt.
Mélina cherchera la vérité sur cette mort tout au long de sa vie. Toute petite déjà elle " sent " qu’on lui cache un terrible secret et, dans sa candeur d’enfant, elle fait confiance à toutes les personnes de son entourage. Mais, dès le premier jour de classe, sortie du cocon où elle vit, elle fera tristement la découverte du monde cruel qui l’entoure.
Le fil conducteur de l’histoire est l’envie lancinante de la petite fille de sentir la chaleur d’une peau contre la sienne, que ce soit la main de son ami Pierre qui deviendra son mari, ou le giron de l’institutrice qui l’accueille, et bien plus tard, dans sa vie de femme, la chaleur d’un petit corps d’enfant.
C’est le " portrait " d’une femme au caractère doux et conciliant, qui parvient à pardonner à ceux qui lui ont fait du mal. Une femme sans rancœur.
La vie dure des paysans, la guerre, les malheurs, l’inconfort de la vie d’alors, tout cela est décrit avec tendresse et vérité.
Tous ses livres sont des petites merveilles. Des heures de lecture, un vrai bonheur.
Une vie au coeur des chênes du Périgord. 9 étoiles

Cet auteur n'est plus à présenter et je crois que c'est l'un des plus lus dans son genre.
Il allie avec brio la psychologie de ses personnages, mêlée d'histoires de famille qui laissent couver sous la cendre des secrets de famille non moins terribles.
Beaucoup de talent pour Signol dans son genre, une littérature populaire, bien faite, intelligente et souvent émouvante.
Dans les chênes d'or il évoque la vie de Mélina depuis son enfance jusqu'à sa vieillesse, une vie passée au milieu des chênes au coeur de la truffière. Il y a l'école d'antan, les amours, les enfants, le travail, la guerre, la maladie. D'une certaine manière on pourrait dire que ce livre n'est pas très réjouissant mais il parle vrai et Mélina incarne l'obstination, la droiture, quelqu'un de simple rempli de bon sens et de sagesse, celle que nous apprend la vie.
Un très agréable moment de lecture qui fait du bien, loin des grandes théories, des grands projets, des phrases ampoulées qui ne mènent nulle part, Signol écrit juste et c'est déjà bien.

Hexagone - - 53 ans - 24 octobre 2012