André Derain : Album de l'exposition
de Valérie Loth

critiqué par Veneziano, le 18 novembre 2017
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
De la création du fauvisme et d'autres styles
André Derain est certes connu pour avoir initié le fauvisme en peinture, au début du XXème siècle, avec ses couleurs vives et sa perspective simplifiée, mais il a emprunté d'autres styles, et la découverte de la décennie 1904-1914 nous le fait savoir. Ses débuts ont été réalistes, il a participé aux débuts du cubisme et est retourné à ses débuts avec des peintures et sculptures de type primitif. Aussi certaines oeuvres avoisinent-elles, à mon sens, le pointillisme. C'est pourquoi il semble opérer une synthèse du bouillonnement créatif de la fin de la Belle époque en France, en ce début de XXème siècle.
Ce catalogue synthétique édité par le Centre Georges Pompidou pour retracer l'exposition qui lui est consacrée nous permet de percevoir, apprendre ou revoir ces nuances et va-et-vient de carrière.
Ses relations l'ont inspiré, vu qu'il a pu être l'ami de Matisse ou Vlaminck, tout comme les lieux de sa vie, Chatou, pourtant ville impressionniste, Londres, transfiguré par des couleurs vives, Collioures, par ailleurs ville du compositeur Maurice Ravel, l'Estaque et même Cadaquès, ville de Salvador Dalì, bien qu'il n'ait jamais emprunté la voie surréaliste.
Cette exposition et cet ouvrage court offrent une occasion d'apprendre des choses variées en peu de temps, et cela fait un bien fou.