Urbi et orbi
de Olivier Merle

critiqué par Pascale Ew., le 30 octobre 2017
( - 56 ans)


La note:  étoiles
Au départ, ils étaient douze...
Ce roman décrit le début des communautés chrétiennes après la crucifixion de Jésus en 30 et le martyr d'Etienne en 31, en majeure partie grâce à Paul. L'auteur met l'accent sur les dissensions entre Paul qui tente de convertir tous azimuts, quitte à ce que les païens ne suivent pas les règles juives, dont la circoncision et le respect des règles alimentaires, et les juifs de Jérusalem, dont la figure de référence est Jacques le Juste (frère de Jésus). Selon l'auteur, Jacques ne voulait pas que les nouveaux convertis puissent manger à la même table que les juifs. En fait, Olivier Merle décrit le douloureux processus de détachement entre les nazôréens et les juifs. Au départ, Paul tente de prêcher auprès des juifs, dans les synagogues, mais il se rend vite compte du peu de succès qu'il engrange; alors, il se tourne vers les païens où il réalise la majorité des conversions (à condition de ne pas devoir être circoncis). J'admire le personnage de Paul qui consacre des décennies de sa vie à haranguer sur les places afin de convertir les gens un à un, même si l'auteur accentue son caractère violent.
Ce livre est très intéressant, bien écrit car permettant au lecteur de se replonger dans le contexte de l'époque, bien documenté (reprenant de fréquentes références bibliques notamment), mais présentant parfois quelques longueurs et répétitions.