Padre Pio, transparent de Dieu. : Portrait spirituel de Padre Pio au travers de ses lettres
de Jean Derobert

critiqué par Hexagone, le 28 octobre 2017
( - 53 ans)


La note:  étoiles
Au coeur de PADRE PIO
J'ai déjà lu deux ouvrages sur le Padre, commentés dans ce blog.
Celui d' Yves CHIRON et d'Antonio Socci.
Je l'ai découvert grâce aux deux Dictionnaires de l'Impossible de Didier Van Cauvelaert.
Le transparent de Dieu est d'un autre genre et d'un autre contenu.
Si les deux précédents sont des biographies du Saint, le livre de DEROBERT est une longue étude basée sur les lettres écrites par Padre Pio à son directeur de conscience.
800 pages de lettres où s'intercalent des explications, des interprétations de celui qui fut un des fils spirituels du PADRE.
Qui est PADRE PIO ?
PADRE PIO est un prêtre capucin qui fut stigmatisé, et il me semble que c'est le seul prêtre à l'être. Il est mort en 1968.
Il a fait l'objet de nombreux livres, articles et commentaires. La science par la voie de la médecine s'est penchée sur son cas. Elle n'a pas fourni d'explications probantes.
Animé d'un grand amour pour Jésus, le PADRE a porté la croix du Christ durant 50 ans. Outre les stigmates des pieds, des mains et du flanc, il avait aussi ceux de l'épaule et de la couronne d'épines.
Les plaies ne se fermaient jamais. D'elles, coulait un sang artériel et une odeur agréable.
Il était sujet à la bilocation, lisait dans les consciences et affrontait le démon régulièrement;
Mais ce n'est pas à ce merveilleux que s'attache ce livre, c'est à la partie purement religieuse. La vocation du père, son parcours, ses craintes, ses joies, ses peines, ses souffrances etc.
Il est clair que ce livre est une sommité pour qui veut approfondir ses connaissances sur le PADRE.
800 pages d'exclusivité sur le destin hors normes, d'un homme qui devint saint.
Ce qui m'a surpris c'est les difficultés rencontrées tout au long de sa vie par le PADRE.
Pensez ! il doutait. Il pensait ne pas être digne du Seigneur en dépit d'une vie réservée presque exclusivement à la prière. Il a traversé la nuit de l'âme pendant des années et jusqu'à la fin il s'est plié aux exigences de son ordre.
Sans avoir quitté son monastère il a fondé un hôpital, des groupes de prières qui couvrent le monde entier et il est devenu une personne très vénérée, notamment en Italie mais pas que.
Cette intimité dévoilée pendant 800 pages et quelques semaines de lecture m'a interpellé.
Comment a-t-on pu accuser un homme qui a passé sa vie à prier, à se soucier du sort des âmes de ses prochains a pu être aussi conspué par ses pairs ?
Certains l'ont accusé d'être un menteur, un usurpateur !
Je ne connais pas de menteur qui tiendrait une vie à presque jeûner, prier, vivre de manière spartiate, qui récite des dizaines de chapelets, qui souffrait dans son corps et qui ne demandait au Seigneur de prendre les douleurs du monde comme l'avait fait Jésus.
Alors je veux bien que l'on crie à l'usurpateur, mais ils sont légion les exemples de ces saints qui ont tout donné au Seigneur pour sauver les âmes. Au bout du compte cela fait beaucoup d'usurpateurs qui sont morts dans la misère ou au moins le dénouement. Ceux que je connais sont souvent riches et pas très généreux et peu enclins à se soucier des autres sinon de leur petite personne.
Alors, conseillerais-je ce livre ?
Oui pour ceux qui connaissent le PADRE, ceux qui veulent le découvrir devraient commencer avec celui de CHIRON qui est très ben fait et documenté.