Ne dis rien à papa
de François-Xavier Dillard

critiqué par Alapage, le 29 août 2017
( - 50 ans)


La note:  étoiles
Un excellent thriller psychologique...
Ne dis rien à papa est un thriller psychologique qui donne froid dans le dos par son côté sombre et glauque.

Quelques années plus tôt, un enfant se réveille alors qu'il est enseveli sous la terre. Il réussit à sortir de cet endroit et erre pendant quelques jours dans cette maison dont il n'a aucun souvenir. Il sera découvert par les policiers et c'est alors qu'il se souviendra qu'en fait c'est sa mère qui a tenté de le tuer. Mais celle-ci a disparu!

Aujourd'hui, nous avons Fanny qui a eu deux garçons, Arno et Victor, avec son conjoint Michael. Elle réussit très bien sa vie en tant que fleuriste et son conjoint est devenu un peintre renommé. Par contre, nous sentons quelques failles dans cette famille aux apparences heureuses. Victor est un petit garçon violent et manipulateur tandis que son frère est sensible et se laisse écraser par son jumeau. Quant à Fanny, celle-ci a des zones d'ombres dans son passé qu'elle préfère ne pas exposer à Michael.

Ailleurs, à une autre époque, nous avons Hélène, cette jeune étudiante. Par un soir de beuverie, quatre de ses collègues masculins de la faculté de médecine abuseront d'elle. Ils la laisseront inconsciente au sol. Elle se réveille au matin dans les bras d'un cadavre dans une salle d'autopsie de la faculté. Elle aurait pu quitter l'université ou bien porter plainte... elle décide plutôt de persévérer et de cesser immédiatement de boire. Malheureusement, elle se retrouve enceinte de ses agresseurs et il est déjà trop tard pour avorter.

Aujourd'hui, un cadavre est découvert. Cet homme est un imminent médecin et tous les os de son corps furent brisés. Mais pourquoi? C'est Dubois et Michaud qui seront responsables d'enquêter sur ce meurtre. Mais les morts s'accumulent...

Au fil des chapitres, l'auteur passe d'une époque à une autre ainsi que d'un personnage à l'autre. Si bien qu'au début, nous ne savons plus où nous en sommes rendus dans toute cette histoire. Mais l'intrigue nous maintient en haleine. Nous cherchons à savoir où tout cela nous mène. Et c'est alors que tout se met en place. Et là, la révélation se fait. Les liens se sont tissés. Même si certains éléments deviennent prévisibles au fur et à mesure que l'on avance au cours du récit, il n'en reste pas moins que nous désirons en savoir plus. Nous désirons comprendre et surtout voir le cheminement que feront Michaud et Dubois pour trouver la vérité dans ce labyrinthe d'événements tragiques.

Les personnages sont incroyables et ancrés dans la réalité. La psychologie de ceux-ci est d'une telle cohérence avec l'intrigue, je lève mon chapeau à l'auteur. Par contre, certains passages, vraiment glauques, m'ont donné des frissons d'horreurs. Personnellement, j'ai beaucoup de difficultés à lire des passages violents où les enfants sont impliqués.

Il n'en reste pas moins que c'est un excellent thriller. Un auteur de talent avec une écriture très fluide qui saura vous maintenir en haleine jusqu'à la fin!
Rythme TGV avec sortie "Double salto arrière"! 8 étoiles

D'abord, j'ai choisi ce livre (pour ma première découverte de l'auteur) pour sa couverture et son titre qui m'avait intriguée. En effet il évoque l'usage de mensonges… l'idée que l'on cache quelque chose, que « papa » n'est pas dans la confidence... Cela veut-il donc dire plus de complicité avec « maman » ? (En référence à son précédent roman peut-être ?)

Pour cet opus, on rentre d'entrée de jeu dans le vif du sujet avec un chapitre « choc » et les adeptes de thriller savent combien ce fameux « premier chapitre » est important. Il a l'air de ne rien avoir à voir avec le reste de l'histoire. Il se fait tellement discret qu'on arrive presque à l'oublier avec la succession d'évènements qui suit. Mais il nous revient en boomerang à la fin quand les pièces du puzzle (qui semble très éclaté » au début), s'emboitent et illustre qu'un battement d'aile de papillon….

Avec le second chapitre, l'auteur effectue un brusque virage à 190° et passe sans transition à une autre histoire. Ce qui déroute de suite car le tout semble très décousu au départ mais je soupçonne évidemment l'auteur de l'avoir fait sciemment !

Alors, à mon sens, on ne "spoile" rien du tout en disant qu'il existe forcément un lien entre les différentes histoires (qu'il faut suivre avec attention sous peine de perdre le fil) et que tout se rejoint. N'est-ce pas d'ailleurs ce que l'on demande à un roman à suspense ? Tout semble couler de source, aller de soi et facile. On (croit) comprendre tout, tout de suite. Mais on reste dans l'interrogation sur les raisons, le pourquoi du comment. On se dit que la fin va être « télégraphiée ». Eh ben, oui. Oui et non finalement ! Dans le cas présent, la surprise vient effectivement mais vraiment à la fin de la fin alors que pendant les trois quarts du livre on se dit que décidément on est « trop fort » parce qu'on a tout deviné ! Oui, on pense que c'est gros comme une maison mais finalement c'est plus fin que ça. L'axe central est ailleurs...

C'est un mélange d'histoires où l'on découvre des meurtres, un drame familial, un viol et un bonheur parfait – si parfait qu'on en cherche évidemment la faille ! C'est donc un thriller à tiroirs qui a l'air d'être un coffre dont on aurait déjà la combinaison mais ne dit-on pas qu'il ne faut pas se fier aux apparences !

Mon premier ressenti en refermant la dernière page a été la perplexité. On pense d'abord à un manque d'originalité tant ce schéma est classique et les thèmes abordés ont été galvaudés. On se demande donc ce qui fait la différence avec les autres thrillers classiques…

A bien y réfléchir, il faut dépasser cette impression de déjà lu, de prémâché, du « j'ai tout compris ». Est-ce bien sûr ? Il faut aller au-delà. Se laisser porter. Se découvrir une curiosité qui va plus loin. Voir comment l'auteur va « goupiller » (ou plutôt « dégoupiller ») son histoire. Certes, on se fait vite une idée sur la trame globale. Mais au-delà des soi-disant « grosses ficelles » comment va-t-il faire évoluer psychologiquement ses personnages ?

L'alternance du passé et du présent, l'idée qu'il y a un « ici » et un « ailleurs » … et un entre-deux, en italique qui ne comporte pas d'indication temporelle, les chapitres courts et l'alternance des temps donnent cette impression de rythme constant soumettant le lecteur à une gymnastique mentale intense. L'écriture sous tension renforce l'impression « TGV ».

Attention, certaines scènes décrites de façon très « crues » peuvent heurter la sensibilité d'un certain public… le roman est parfois violent et décrit des scènes sordides… Âmes sensibles, s'abstenir !

Bon, pour le côté « avis plutôt court » c'est raté. Merci en tout cas, d'avoir eu la patience de lire jusqu'ici !! ????

Krysaline - Paris - 58 ans - 20 avril 2019


Esprits criminels 1 étoiles

NE DIS RIEN A PAPA de François-Xavier Dillard "Belfond 2017" 315.pages

Esprits criminels

Esprits criminels, cette série TV culte où toutes les perversités font la fête des consommateurs, du sang, des membres qu'on découpe pour assouvir des fantasmes qui viennent d'un ongle cassé dans la prime enfance, où d'un souvenirs mal digérés. Maintenant en livre et c'est ici que ça se passe !!!
Bref, retrouvez ce climat dans "NE DIS RIEN A PAPA". Pas vraiment bien écrit (mais ce n'est pas le but), une histoire atterrie hallucinante tombée du ciel par un ange malicieux.
Une jeune femme violée qui aurait refait sa vie à l'autre bout du monde. Mais patatras les souvenirs reviennent la hanter et elle tue son mari et ses enfants. Hop, et elle s'enfuit. Mais un enfant qu'elle avait tué n'a pas vraiment été tué. Il parvient à sortir de sa tombe (pfff) !
Je n'en dis pas plus (de toute façon ce sont des méchancetés donc je préfère cracher mon fiel en solitaire avec mon chat).
Voilà donc un livre que je ne conseillerai à personne, pour moi c'est du mâché et remâché. Il peut plaire à certains (à qui je souhaite bonne lecture)... pour moi c'est NIET et re-Niet

Monocle - tournai - 64 ans - 8 septembre 2018


excellent 9 étoiles

Voici le 3° livre que je lis de F-X Dillard est à nouveau un excellent " page turner" .

Très bon thriller psychologique qui nous tient en haleine pendant un peu plus de 300 pages.

Qui est cette personne enterrée vivante pendant plus de 4 jours ?
Qui est Fanny? que cache-t-elle ?
Qui en veut à ces toubibs faisant tous partie de la même promo ?

On avance...des pistes se forment et les pièces du puzzle semblent se mettent en place... mais des rebondissement surgissent.
Les chapitres très courts s'enchainent et nous rendent rapidement assez addicts.

Vous aimez les secrets de familles, les histoires un peu tordues parsemées de touches d'hémoglobine.. foncez, vous ne le regretterez pas.
oppressant à souhait .

Faby de Caparica - - 62 ans - 13 janvier 2018