Le marteau du nord de Horus W. Odenthal, Arndt Drechsler (Dessin)
(Irllichtland)

Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique

Critiqué par Goupilpm, le 19 septembre 2017 (La Baronnie, Inscrit le 23 juin 2017, 67 ans)
La note : 4 étoiles
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Une longue mise en place et... on attend !

Alors qu'ils patrouillent autour de leur immense cité-forteresse au pied des montagnes du Dos du Dragon, une groupe de jeunes elfes découvrent un humain très grièvement blessé en armure de général de l'Empire Idirien. Alors qu'ils discutent entre eux pour savoir s'ils doivent ramené l'humain, ils ont attaqués par une créature façonnée artificiellement qui tue et blesse plusieurs d’entre eux. Les jeunes elfes, qui n'avaient jamais vu de leurs propres yeux d'humain, emportent leurs blessés, leurs morts et le Barbare jusqu'à leur cité secrète.

L'histoire comme on va le découvrir par certains détails de l'histoire se situe à une période charnière entre l'apparition des humains et la lente disparition des elfes. Dés le départ on ne peut s'empêcher de noter une certaine similitude avec celle du Seigneur des Anneaux, tout au moins pour l'univers qui se situe après les Guerres du Feu et qui rappellent les Âges décrits par Tolkien.

A leur retour les elfes doivent argumenter auprès du conseil de la cité la raison qui les ont poussé à ramener les étrangers dans la cité. Hormis l'invocation que le danger qui menacent les humains pourraient aussi les menacer il ne se dégage pas vraiment d'intrigue centrale. L'auteur centre uniquement son récit sur le personnages d'Auric le barbare et nous entraîne dans un univers médiéviste tout ce qu'il y a de plus classique.

On découvre donc la vie d'Auric de son enfance jusqu'au moment où il a été découvert blessé. Une enfance au départ heureuse auprès d'une mère cultivée enlevée lors d'un raid d'été par son père un chef de clan. Un début d'adolescence fait d'humiliations car différent des autres adolescents du clan, puis ses actes guerriers lorsqu'il, à l'instar des autres jeunes de son clan, puis sa fuite, peu après avoir fait la fierté de son père lors d'une guerre contre les humains, alors qu'il tue ce dernier pour avoir battu à mort sa mère.

L'auteur nous dépeint, de long en large, la vie des barbares, leurs us et coutumes, mais n'offre rien d'original se contentant de les décrire à l'image des Vikings, les Drakkars en moins.

La fuite du jeune homme aurait pu permettre de découvrir géographiquement les différentes régions de l'Empire Idirien au fil de sa progression au travers des différents territoires, mais malheureusement il n'en est rien, l'auteur se contente d'énumérer simplement les noms et l’absence de carte ne permet même pas de se faire une idée d'un monde qui semble assez vaste. En effet l'auteur centre exclusivement son récit sur les faits et gestes de son personnage pricipal. On ne sait pas grand chose de ce qui l'entoure, même si l'on découvre quelques bribes historiques de l'univers quand le jeune homme parle de ses lectures.

Le point fort du récit sont les combats plutôt bien décrits et les stratégies qu'emploient le personnage central, bien que le lecteur les découvrent avec un certain recul, car ils lui arrivent narrés et centré sur le personnages sans nous donner vraiment de vue d'ensemble.

Hormis une sorte de laboratoire de chimie, de médecine légale on ne découvre rien de la forteresse elfique. Le seul point innovant c'est la création de monstre à partir d'artefacts mais cela reste très sommaire, et l'on s’attendait à ce d'autres points soient développer. On reste sur notre faim car des points intéressants ne sont pas développés, certes on est dans une héroïc-fantasy mais ce premier opus aurait gagné en profondeur à posséder quelques dizaines de pages supplémentaires.

Les descriptions sont longues et cassent le rythme du récit ce qui est préjudiciable vu le choix de récit de l'auteur. A ce petit inconvénient il faut ajouter un style très riche, parfois pompeux qui alourdit également la dynamique de lecture. Par exemple on peut noter l'emploi à toutes les sauces du mot « strate » et ceci d'une manière pas toujours appropriée ce qui à force finit par lasser le lecteur.

Au final une très longue mise en place, pas vraiment d'intrigue, un univers vaste mais insuffisamment dépeint, une écriture un peu lourde, un récit où il ne se passe rien de vraiment concret : il faut attendre l'opus suivant pour se faire une idée globale de l'histoire car à ce stade on ne peut pas pleinement se prononcer sur l'histoire qui ne fait que débuter.

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