Red Rabbit, Tome 2
de Tom Clancy

critiqué par Koolasuchus, le 14 août 2017
(Laon - 34 ans)


La note: étoiles
Une suite guère plus passionnante
Dans cette seconde partie, l'agent du KGB au courant du complot visant le pape a réussi à convaincre la CIA de l'exfiltrer aux États-Unis. Mais il ne va pas être simple de le faire sortir avec sa famille de l'URSS et les américains doivent demander de l'aide aux anglais. Jack Ryan est donc envoyé assister l'opération. Mais anglais comme américains ne savent à quel point le jeu en vaut la chandelle et que les révélations du soviétique seront précieuses pour contrer les plans ourdis à Moscou.

Le premier tome ne m'avait pas vraiment emballé mais comme je voulais savoir la fin, j'ai donc donné une chance au deuxième et même si ma curiosité est satisfaite, ce n'est vraiment pas un récit qui me laissera un souvenir impérissable. Le rythme est notamment d'une lenteur exaspérante, l'auteur nous noie avec des détails plus que superflus, quel est l'intérêt en effet d'écrire une page sur le fait que Jack préfère tel journal à cause de ses analyses sportives ? Ou bien encore pour quelle raison Tom Clancy se met à parler sur deux pages de l'espionnage en Corée alors qu'il n'y a pas un seul coréen qui pointe le bout de son nez de tout le roman ? Cela n'apporte rien de rien à l'intrigue et l'alourdit même considérablement car des apartés de ce genre il y en a à la pelle, déjà que l'histoire principale n'est pas bien folichonne non plus... En effet l'auteur veut tellement que son récit paraisse non seulement crédible, mais aussi très réaliste qu'en voulant faire encore plus réel que le réel on finit par s'ennuyer profondément. C'est vrai que, comme il est très souvent dit dans le roman, le véritable espionnage n'est pas du tout comme dans les James Bond mais dans les James Bond au moins on n'a vraiment pas le temps de s'ennuyer car une course poursuite c'est quand même bien plus sympa que de suivre le trajet d'un courrier diplomatique.

C'est donc vraiment dommage car il y avait le potentiel de faire une histoire à la fois crédible et surtout plus dynamique car les quelques bons éléments sont malheureusement engloutis par des pages et des pages de remplissage. Une histoire donc qui aurait gagnée à être beaucoup plus réduite car il y a beaucoup trop de tours et de détours pour, en plus, un résultat loin d'être à la hauteur des attentes. Pour ceux qui aiment les récits d'espionnage (trop) réalistes, je pense qu'il y a de quoi se régaler, pour les autres, James Bond doit rester une valeur bien plus sûre.