Le cas Malaussène (Tome 1-Ils m'ont menti)
de Daniel Pennac

critiqué par Free_s4, le 11 août 2017
(Dans le Sud-Ouest - 49 ans)


La note:  étoiles
Ce Malaussène m'a décu
Présentation de l'éditeur
«Ma plus jeune sœur Verdun est née toute hurlante dans La Fée Carabine, mon neveu C’Est Un Ange est né orphelin dans La petite marchande de prose, mon fils Monsieur Malaussène est né de deux mères dans le roman qui porte son nom, ma nièce Maracuja est née de deux pères dans Aux fruits de la passion. Les voici adultes dans un monde on ne peut plus explosif, où ça mitraille à tout va, où l’on kidnappe l’affairiste Georges Lapietà, où Police et Justice marchent la main dans la main sans perdre une occasion de se faire des croche-pieds, où la Reine Zabo, éditrice avisée, règne sur un cheptel d’écrivains addicts à la vérité vraie quand tout le monde ment à tout le monde. Tout le monde sauf moi, bien sûr. Moi, pour ne pas changer, je morfle.» Benjamin Malaussène.


J'ai été un peu déçu par ce volume de la série Malaussène.
J'étais grand fan des aventures Malaussène première génération - "La Fée Carabine" puis "La petite marchande de prose" et "Monsieur Malaussène, il y a ajouté depuis "Aux fruits de la passion".
Et je me suis perdu dans ce volume.
Chouette, ils reviennent ! 8 étoiles

Les retours de héros, qui plus est aussi savoureux et truculents que les Malaussène, 10 ans après, ce n'est pas toujours probant.
Ici, c'est peut-être l'attente qui nous rend bienveillants mais nous sommes tellement contents de les retrouver. Alors peu importe les passages qui boitent et les situations qui clochent. Profitons, ils sont là !

Vinmont - - 49 ans - 7 octobre 2019


Malaussène, le retour ! 8 étoiles

Quel bonheur de retrouver la tribu Malaussène !
Ils n'ont pas vieilli d'une ride, ils ont juste 20 ans de plus ...
On les avait quittés en culottes courtes, on les retrouve tout aussi savoureux mais avec un métier.
Même Julius, le chien épileptique a trouvé son clone.

Alors, ce coup-ci, le prétexte est un polar, canular, anar !
On a enlevé Georges Lapietà, un affairiste pas très clair qui est mouillé jusqu'au coup dans des combines "borderline".
Dans la même temps, Benjamin Malaussène est prié de protéger un écrivain recherché et menacé par sa propre famille après avoir publié un roman où il torpille à tout va la susdite famille.
Alors qu'il croyait échapper à son destin de bouc-émissaire professionnel en se retirant dans le Vercors, les ennuis le rattrapent.

Encore une fois, Pennac réussit son coup et fait revivre la tribu.
Un style à la Audiard , des expressions hautes en couleur pour dénoncer la financiarisation du Monde, la cyber communication, la finance anarchique, un nouveau monde ou l'on perd son âme.
Il écorne également la littérature et les écrivains de la "vérité vraie" (... )
Un bon gros coup de publicité néanmoins tout au long du roman dans lequel Pennac ne lésine pas sur les retours en arrière (la saga Malaussène ) et annonce à grand coup de clairon la "suite"....
Un excellent moment de lecture néanmoins.

Frunny - PARIS - 58 ans - 22 juin 2019


Paroles et musique 7 étoiles

L’enlèvement d'un homme d'affaires et homme politique et financier "aux multiples fonctions" fait la une des médias ; on ne parle que de ça, même au fin fond du Vercors où Malaussène essaie de vivre en toute tranquillité, avec pour seules tâches d'admirer les couchers de soleil et de surveiller Alceste, l'auteur de l'explosive autobiographie "Ils m'ont menti". Livre qui a provoqué la mort de son père et la colère vengeresse de tous ses frères et sœurs.

Après un petit rafraîchissement grâce au répertoire en fin de livre, me voilà embarquée dans un voyage dans le temps, de retour parmi les héros de ma jeunesse aux inoubliables et improbables prénoms .
Les premières pages s'avèrent cependant un peu décevantes avec trop de rappels, de retours en arrière mais finalement Pennac réussit le tour de force de recréer exactement l’ambiance et l'esprit de la saga Malaussène avec ce délirant enlèvement de Lapieta, réunissant tous les membres de la famille sur ce coup médiatique.

On rit encore, étonné qu'après plusieurs décennies, on retrouve aussi vite le plaisir de lire "l'ancien" Pennac, celui d'avant "Le journal d'un corps", le ton alerte, vif, l'esprit de cette tribu toujours aussi déjantée.
Beaucoup moins déçue de ce à quoi je m'attendais, je surveillerai avec attention la sortie du tome II "Leur très grande faute".

Marvic - Normandie - 65 ans - 13 septembre 2017