La gerbe d'or
de Henri Béraud

critiqué par Falgo, le 17 juillet 2017
(Lentilly - 84 ans)


La note:  étoiles
Une enfance lyonnaise
J"ai salué par ailleurs (Ciel de suie) le talent d'Henri Béraud. Ce petit livre sur son enfance n'est pas du même niveau. Il conte, avec une belle écriture, la jeunesse plébéienne du fils du boulanger de la rue Ferrandière, ses jeux, ses découvertes, ses copains, ses écoles. Il se moque des enfants de la bourgeoisie qu'il côtoie et qu'il va rejoindre au lycée où son père l'inscrit, lui ouvrant ainsi un autre monde, une autre société. Dans ce livre, daté de 1928 (Béraud a 43 ans et est en pleine ascension sociale), les affres qui l'emporteront plus tard sont encore souterraines et le souvenir de l'enfance heureuse en est la moelle épinière. Au sein de laquelle le personnage de la mère est largement évoqué pour son rôle décisif dans l'éducation jusqu'à ces dernières phrases: "L'enfant ne peut pas vieillir.... Il n'y a pas deux âges dans le jeune âge.... Il faut attendre l'âge de raison. Et alors on n'est plus un enfant.... On est un homme. Les bêtises commencent."
J'aime bien la nostalgie vigoureuse qui parcourt ce livre; très enchâssé dans la ville de Lyon, ce qui le réserve aux familiers.