Deux cigarettes dans le noir
de Julien Dufresne-Lamy

critiqué par Psychééé, le 14 juillet 2017
( - 36 ans)


La note:  étoiles
Une dernière danse
Clémentine a l’air d’avoir une personnalité bien compliquée. Dès le début du roman, elle raconte avoir renversé la célèbre Pina Bausch et accouché juste après. La scène est assez floue dans sa tête mais suffisante pour bouleverser lourdement son quotidien : elle a tué un génie en mettant au monde son enfant et ça, c’est irréversible. Elle s’enferme rapidement dans un quotidien étrange avec son bébé tout en visionnant goulûment les ballets de la chorégraphe allemande. Elle s’imprègne de l’univers de Pina à la recherche d’une guérison, d’un bien être qu’elle n’éprouve qu’à l’occasion de ces visionnages. Clémentine nous dévoile sa vie, petit à petit. Son passé d’orpheline avant l’adoption, son travail d’hôtesse à l’usine de parfum, son refus de manger autre chose que du bio, la maternité. En parallèle, on découvre la vie de Pina Bausch, à l’opposé de la sienne. Un peu lent au départ, ce récit débordant de sensibilité démarre réellement après la moitié du livre et nous bouscule de manière inattendue et originale. A découvrir !