La perle et la coquille
de Nadia Hashimi

critiqué par CC.RIDER, le 3 juillet 2017
( - 65 ans)


La note:  étoiles
Deux destins, même oppression…
De nos jours, dans un petit village afghan, un ancien soldat des seigneurs de la guerre retrouve sa famille et se laisse aller à ses penchants pour la drogue. Il n’a que des filles qui sont harcelées sur le chemin de l’école. La solution sera de les confiner à la maison et de marier la très jeune Rahima à un homme de plus de soixante ans… Au tout début de l’autre siècle, Shekiba perd toute sa famille lors d’une épidémie de choléra. Elle tente de survivre seule sur la petite ferme familiale. Mais assez rapidement, ses oncles la placent comme garde du harem dans le palais du roi d’Afghanistan. Malheureusement, elle ne peut empêcher un homme de s’introduire à l’intérieur. Ce sera la suite de ses malheurs…
« La perle et la coquille » est le récit choral ou stéréophonique de la vie de deux femmes afghanes à un siècle de distance et en alternant les chapitres. Une longue suite d’épreuves, de drames et d’humiliations de toutes sortes pour ces femmes. Des vies d’esclaves consacrées aux travaux ménagers et vouées à la procréation si possible uniquement de garçons. Le lecteur découvre qu’au XXIème siècle rien n’a changé, Rahima a beau terminer adjointe parlementaire d’une députée de la « jirga » (assemblée nationale), elle est tout autant privée de liberté, exploitée et humiliée que son arrière-arrière-arrière grand-mère. Malgré quelques longueurs, ce gros pavé se lit assez rapidement tant ces mœurs d’un autre temps semblent exotiques et choquantes et donnent à réfléchir sur la condition de la femme dans ce pays. À conseiller pour nous aider à appréhender une réalité bien cruelle.
coup de coeur 10 étoiles

Bonjour les lecteurs ...

Voici une magnifique histoire qui nous relate le sort de 2 femmes afghanes à deux périodes différentes.

Nous suivons Rahima, jeune fille qui vit dans l'Afghanistan des talibans au début de ce siècle. Sa famille n'ayant pas de garçon , elle endosse de rôle de « Basha posh " ( elle est travestie en garçon et bénéficie de ce fait d'une certaine liberté) jusqu'à sa puberté où elle sera mariée contre son gré.
En parallèle, la vie de son arrière arrière grand-mère Shekiba au début du siècle passé qui a été garde au harem du roi et a connu un destin assez semblable.

A travers ces deux histoires, c'est la triste condition des femmes afghanes que nous découvrons.
Condition qui a , hélas, peu évolué en un siècle
Les femmes sont, en majorité, soumise à un père et ensuite à un mari imposé.
La polygamie étant permise, elles partagent souvent leur quotidien avec d'autres femmes... quotidien de jalousie et méchanceté.
Leur vie se borne à être soumise à leur mari ( et belle-mère ) et à lui donner des fils sous peine d'être répudiées.
Les femmes sont battues, violées, lapidées, détruites moralement selon le bon plaisir des hommes.
Le livre se termine sur une note optimiste et pleine d'espoir ;. les chose semblent vouloir bouger .. mais les femmes n'y arriveront pas seules, elles ont besoin d'aide extérieure.

Roman qui se lit d'une traite, sans reprendre son souffle. et qui laisse sans voix.
On souffre avec ces deux femmes.
On prend conscience de notre chance de vivre dans un pays prônant l'égalité entre les hommes et les femmes.. un pays où les femmes ont des droits et pas uniquement des devoirs.

Coup de coeur!!!

Faby de Caparica - - 62 ans - 5 mars 2018


Destinées afghanes 6 étoiles

Des femmes très attachantes, Des destins poignants et pourtant un peu manichéens. Mais le roman reste une belle porte sur la condition des femmes en Afghanistan.

Lamadone - Clermont-Ferrand - 58 ans - 25 juillet 2017