220 Volts
de Joseph Incardona

critiqué par Malic, le 28 juin 2017
( - 82 ans)


La note:  étoiles
Crises

Après deux romans qui ont été de gros succès, Ramon Hill, le narrateur , stagne en pleine crise d’inspiration sur son troisième. Quant à son couple, il bat de l’aile. Margot, sa femme, une belle plante sportive de surcroît, lui reproche de se laisser aller. Elle propose pour relancer son inspiration et leur couple, qu’ils aillent se retirer durant quelques semaines dans la résidence secondaire des beaux parents à la montagne. D’abord réticent, Ramon finit par accepter. Bonne idée semble-t-il puisque le roman redémarre. Mais dans ce chalet où Margot est venue seule plus d’une fois, Ramon fait des découvertes troublantes. La belle l’a-t-elle trompé, et qui plus est, avec son rival en bestsellers, un homme qu’il déteste ? Paranoïa, réalité ? En tous cas le ver est dans le fruit.

Un matin Ramon se réveille avec Margot à ses côtés dans le lit, ce qui n’a rien d’étonnant, mais ce qui l’est davantage, morte. L’aurait-il tuée dans l’une de ces crises de somnambulisme dont il est coutumier ? Plutôt que de demander à la police d’élucider ce mystère, il va s’employer à faire disparaître le cadavre. Et là, les ennuis vont s’accumuler.

Crise d'inspiration, crise du couple, et accessoirement crises de somnambulisme, pour ce qui est du mal être du héros, on est gâtés, mais ce n'est encore rien au regard de la suite.

Un bref polar, très noir, intense, au langage parfois très cru, riche en rebondissements et en péripéties à la fois sordides et cocasses, et une fin aussi ironique que totalement immorale. Les codes du roman noir pervertis d’une façon jubilatoire.

Joseph Incardona, un auteur français dont j’ignorais jusqu’au nom, mais vers lequel je reviendrai sans tarder.
Ennui conjugal. 3 étoiles

Sur seulement 200 pages, Incardona nous propose un thriller conjugal incroyablement plat. Entre un postulat de départ incroyablement classique, des situations grotesques et une écriture qui se veut crue mais est en réalité assez pauvre, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent.

Sotelo - Sèvres - 41 ans - 4 janvier 2024