Perseverare Diabolicum
de Frédéric Richard

critiqué par Goupilpm, le 25 juin 2017
(La Baronnie - 67 ans)


La note:  étoiles
Thriller ésotérique
Erwan, professeur d'histoire à la faculté de Tours et dénicheur de trésors, est présenté par le Doyen de la faculté à un riche industriel d'origine allemande. L'industriel lui propose de l'engager pour effectuer des recherches sur un dénommé Channevelle apparemment brûlé comme sorcier sous Henri III, et dont son père à fait la découverte pendant l'occupation dans un château réquisitionné pour l’État-major. Bien qu'un peu réticent au début , le professeur accepte la mission, et se rend bientôt en Allemagne pour que l'industriel lui remette les documents découverts à l'époque. A la sortie de la banque, Erwan est violemment agressé par un inconnu qui veut s'emparer des documents. En acceptant cette mission, il n'évaluait pas le degré de danger auquel il va être confronté.

Avec pour postulat de départ une enquête plutôt simple de prime abord et la recherche conjointe d'un tableau qui va suivre, ce thriller ésotérique s'avère assez classique du genre.

L’intrigue de type chasse au trésor est bien maîtrisée, avec de nombreux rebondissements. Les parties historiques intéressantes, pas trop longues, justement dosées pour qu'elles n'empiètent sur la partie thriller proprement dite, et apportent la dose de mystère nécessaire. Il est est de même pour la partie descriptive des différents sites où l'enquête va mener le jeune homme : les descriptions sont visuelles mais dosées de manière à ne pas créer de longueurs inutiles et n’influent pas sur la dynamique de lecture qui s’avère plutôt bonne, notamment dans la deuxième partie de l'histoire.

Toutefois, l'auteur s'est senti obligé de devoir gratifier les lecteurs d'une romance entre le professeur et l'une de ses élèves, qui n'est d'autre, coïncidence, la fille de l'industriel. Une romance qui à l'instar des tranches de vie quotidiennes du chercheur prend une place un peu trop importante en début de récit occultant le sujet principal, à savoir les recherches effectuées. Tranches de vie qui dans la deuxième partie se veulent moins prépondérantes quand l'action se met en marche.

L'écriture de l'auteur se veut directe, sans trop de fioritures, mais force est de constater que quelques fautes d’orthographes émaillent l'histoire, notamment le mot conte à la place de celui de comte qui revient à plusieurs reprises, ce qui n'est pas sans quelque peu agacer le lecteur. Mais pour un roman auto-édité elles ne sont pas si nombreuses que çà. On avu nettement pire.

Malgré quelques petits errements classiques d'une première œuvre Perseverare Diabolicum s'avère être une lecture de bonne facture et l'on aura plaisir à retrouver l'auteur dans un roman plus profond.