Dans l'ombre
de Kendra Elliot

critiqué par Goupilpm, le 22 août 2017
(La Baronnie - 67 ans)


La note:  étoiles
La romance tue l'enquête.
A la découverte d'ossements dans le vide sanitaire d'un immeuble, l'anthropologue Victoria Peres fait appel à odontologue Lacey Campell pour l'assister dans l'identification de la victime. Très rapidement grâce aux bridges cette dernière à l'impression de les avoir déjà vu. La découverte un collier va lui permettre d'identifier l'une de ses amies enlevée par un sérial killer quelques années auparavant. Un enlèvement qui s'est déroulée alors qu'elle se rendait ensemble dans un restaurant après une épreuve de gymnastique. Très rapidement les meurtres de personnes ayant eu un rôle dans le procès du criminel en série sont l'objet de meurtres. Qui est l'assassin : un fan du tueur décédé ou un membre de sa famille qui veut le venger.

Le postulat de départ est assez simple en fait et l'on est plus clairement dans un roman policier plutôt que dans un thriller.

L'enquête a un peu de mal à se développer, la police régionale a qui a été confié l'enquête semble un peu dépassé par les faits, et ce n'est que grâce à un journaliste d'investigation qu'elle se développe. Dés l'identification de la victime découverte sous l'immeuble et l'identification comme étant l'une des victimes d'un sérial-killer aujourd'hui décédé on ne comprend pas pourquoi l'enquête n'a pas été comme il se doit confié au FBI. On a presque l'impression que l'auteure n' a jamais suivi une affaire ou qu'elle ne s'est pas, par paresse peut-être, documentée au préalable. Ce qui se confirme sur le final avec une équipe d'intervention qui ne boucle pas sa zone d'intervention hermétiquement.

Si le peut reprocher sur le fond la manière dont se déroule l'enquête sur la forme elle reste intéressante à suivre même si l'on peut tout de même reprocher quelle soit tout ce qu'il y a de plus classique.

Le deuxième point qui nous chiffonne un peu c'est qu'en fait qu'elle ne serve que de prétexte qu'a introduire une romance qui apparaît dès la fin du premier chapitre et qui déséquilibre la ratio entre l'enquête et ladite romance. L'auteur nous gratifie également d'une scène de sexe dont on se serait bien passé. Comme remarqué sur un avis d'un site VPC l'on est clairement plus dans un roman à l'eau de rose que dans un roman policier. C'est dommage car si l'auteure n'avait pas autant insisté sur le côté guimauve et sans atteindre les sommets on aurait pu avoir un policier plaisant à lire.

Dans la conduite de l'enquête l'auteure s'efforce d'assez belle manière tout de même de maintenir le suspense mais la romance de premier plan nuit fortement à l'atmosphère qui s'en trouve par trop allégée, et l'on perd presque entièrement le côté noir qui font les bons polars.

Même si l'on n'est pas adepte de ce style de roman, le style de l'auteure, à la fois simple et direct, permet de s'immerger pleinement dans le récit.

Il s'agit d'un premier roman et cela s'en ressent fortement dans la personnalité des personnages, dans la manière un peu téléphonée d'amener les rebondissements, et dans les scènes trop peu fréquentes où le tueur apparaît. Des scènes un peu trop édulcorées. En effet les tortures infligées aux victimes ne sont que sous-entendues, et c'est dommage car si le lecteur avait pu les suivre en direct, la tension aurait été plus forte et aurait en même temps peut être relégué au second plan la romance.