Les Manteaux de gloire
de Sebastien De Castell

critiqué par Goupilpm, le 2 juillet 2017
(La Baronnie - 67 ans)


La note:  étoiles
Pas quoi en faire une histoire
Après l'assassinat du Roi fomenté par les Ducs, les Manteaux de Gloire, sorte de magistrats itinérants chargés de faire appliquer les lois royales, par la force si nécessaire, et ainsi contrer la trop forte suprématie des Ducs, sont devenus des parias décriés par la quasi-majorité de la population du royaume Drestonia.

Le postulat de départ, à savoir un corps d'élite idéaliste qui veut défendre son honneur bafoué, n'a rien de très original et s'avère tout ce qu'il y a de plus basique.

L'histoire est narrée par Falcio Val'Mond, Premier Cantor de l'ordre, et alterne entre le passé, âge d'or de l'ordre, et le présent peu glorieux. Si ces flash-back ne sont pas inintéressants, et nous permettent d’appréhender le passé des trois personnages principaux de l'histoire, ils sont toujours placés à des moments inopportuns du récit cassant de manière systématique la dynamique de l'histoire.

L'univers, qui se situe à cheval sur la fin de l'époque moyenâgeuse et le début de la Renaissance, n'est que peu développé, l'auteur se focalisant principalement sur les personnages et la toile de fond du récit, en l’occurrence la conspiration des Ducs désireux d’asseoir sur le trône un représentant qu'ils pourront manipuler à leur guise.

La magie est fort peu présente et s'apparente plus dans son ensemble aux travaux d'apothicaires qu'à une magie à proprement parler. Le point fort du récit se situant au niveau des combats orchestrés de fort belle manière, visuels mais par trop souvent coupés par les retours en arrière, et de ce fait le charme n'opère pas vraiment comme il devrait.

Le côté fantasy est dans cette histoire très ténu, et l'on est plus proche d'un roman de cape et d'épée de qualité somme toute plutôt moyenne. En effet, le développement de l'intrigue se révèle dans son ensemble un peu trop simple., l'auteur a de plus la fâcheuse manie de trop vouloir mettre en avant mais malheureusement la facilité avec laquelle le trio se sort des situations critiques déséquilibre le récit qui perd facilement de sa crédibilité. Emploi de pirouettes qui nous prive également d'un côté épique que l'on aurait souhaité plus présent.

Malgré une galerie assez importante de personnages, l'auteur centre essentiellement sur la mise en valeur du protagoniste principal. De ce fait les personnages de premier plan qui l'accompagnent, et les personnages de second plan paraissent un peu fades ce qui induit indubitablement un manque d'empathie à leur égard du lecteur. De surcroît l'auteur a un peu trop insisté sur le sens des valeurs de son personnage principal qui malheureusement frise assez souvent le caricatural. Et les leçons de morale que veut transmettre l'auteur tombent souvent à plat par trop lourdaudes.

Le style de l'auteur s'avère à certains moments difficile à appréhender ce qui ajouté aux nombreux flash-back n'est pas sans influer sur la dynamique de lecture, ce qui s'avère préjudiciable au récit. Les échanges verbaux sont bien travaillés dans leur ensemble, mâtinés entre le trio d'une pointe d'humour qui apportent un peu de fraîcheur dans les moments plus dramatiques de l'histoire.

En résumé, un univers peu développé, des personnages pas assez travaillés, une trop grande facilité dans la conduite du récit,... l'auteur n'est pas parvenu à nous convaincre et à nous donner l'envie de poursuivre les aventures des Manteaux de Gloire.
À oublier 3 étoiles

Classé comme un roman de fantasy, celui-ci se révèle peu passionnant et n’apporte rien ou du moins pas grand-chose au genre. C’est finalement logique puisqu’il s’apparente assez peu à celui-ci et se rapproche davantage d’un roman de cape et d’épée, comme précisé dans la critique précédente.

Point positif pour commencer, l’auteur nous propose une carte de ce monde imaginaire, qui se révèle dans le fond assez peu utile tant le parcours des principaux héros est facile à suivre. Cela dit en avoir un aperçu, c’est toujours mieux que rien.

Concernant le reste, ce n’est malheureusement guère intéressant malgré une première scène prometteuse, avec des personnages de prime abord charismatiques et un combat bien chorégraphié. Hélas le soufflé retombe presque aussitôt, notamment avec Falcio Val Mond, le personnage principal, un poil épidermique quant à ses principes peu pragmatiques et bien soûlants tant il les énonce bien trop souvent.

Les nombreux dialogues tentent péniblement de dynamiser un ensemble qui en a bien besoin, malgré la présence de nombreux combats, décrits comme perdus d’avance, mais que nos héros remportent finalement sans trop de mal.

On peut donc conclure que cette œuvre ne laissera par une empreinte ou un souvenir positif, loin s’en faut. Et dire qu’il va y avoir un tome 2…

Ayor - - 51 ans - 18 février 2018