La chair
de Rosa Montero

critiqué par Ori, le 25 décembre 2017
(Kraainem - 88 ans)


La note:  étoiles
Quand une femme se paie un mec !
Quand une femme se paie un mec ! Cette expression argotique est parfaitement prise au pied de la lettre dans ce roman que l’on pourrait désigner comme ‘littérature intime’.
Omniprésent dans la conscience de la narratrice, le cap de la soixantaine vient d’être tristement franchi et les témoignages d’une lente dégradation physique, corps et visage, lui sont renvoyés par un miroir très fréquemment consulté …
En contrepoint de sa rupture avec son amant, homme marié et futur papa de surcroit, Soledad décide de le rencontrer une dernière fois, mais en compagnie d’un beau garçon, dont elle a les moyens de payer les services.
Comment évolueront les rapports de cet Escort boy avec l’héroïne, et la confrontation de leurs passés réciproques ? Leur tumultueuse histoire aura-t-elle une fin ? Réponse à trouver dans les quelque 200 pages de ce gentil roman où l’on ne s’ennuie presque pas. Une surprise ici, sans doute futile, et à l’image des films de Hitchcock où le scénariste se met en scène, l’espace d’un instant : Rosa Montero, conservant son nom, et jouant le rôle d’une journaliste de passage !