Poésie chinoise de l'éveil: A l'infini du ciel
de Auteur inconnu

critiqué par Page , le 8 mai 2017
(Rennes - 35 ans)


La note:  étoiles
La poésie est l’exercice de l’éveil
Alors que quasiment plus aucun ouvrage n’utilise plus la transcription phonétique de l’École française d’Extrême-Orient depuis un demi-siècle, c’est celle-ci qui nous est imposée ici, ce qui empêchera le lecteur de trouver sur internet le moindre renseignement sur les écrivains cités (ou un autre extrait de leur œuvre), ce qui est regrettable. Ainsi la citation, utilisée dans notre titre, est attribuée Wei K’ing-tche, en pinyin cela donne Wei Qingzhi. On pourra toutefois s’aider du contenu de cette page http://sinoptic.ch/langue/translit/…

On relèvera cet extrait de poème du maître de Chan appelé Siuan-Kiué de Yong-Kia (Xuanjue de Yongjia) :

« Le lion rugit la parole sans peur
Fracas des crânes de la création,
Honte panique de l'éléphant-roi.
Seuls les sages en savourent le silence » (page 239).

C’est toute une merveilleuse approche de la poésie des IIIe au IXe siècle et en particulier celle de l’époque de la dynastie Tang qui régné de 618 à 907. Ce sont des temps où le bouddhisme brille de tous ses jeunes feux.

On commence par Tsouo Sseu (250-305) dans le cadre du premier chapitre intitulé "Ermites rêvés". Les poètes sont proposés aussi dans le cadre d’autres chapitres qui ont successivement pour nom : La montagne-refuge, Ivresses magiques, Balades d’immortels, Éclats d’éveil. Tous les auteurs cités sont présentés soit assez longuement dans le corps du texte soit dans l’index dans les pages 261 à 263. Ce livre présente donc de courts textes qui permettent d’accéder à une plongée dans un monde onirique porteur d’une sensibilité étourdissante. On sait que des poètes français dès le XVIIIe siècle comme Chénier et au siècle suivant tels Claudel, Segalen et Saint-John Perse ont été influencés par certains des poèmes que l'on trouve ici.