Longue marche, Tome 4 : Suite et fin
de Bernard Ollivier, Bénédicte Flatet (Co-auteur)

critiqué par Ludmilla, le 1 mai 2017
(Chaville - 68 ans)


La note:  étoiles
La fin de la route de la soie
J’avais lu et apprécié, il y a plus de 10 ans, les 3 tomes de « Longue marche », la route de la soie de d’Istanbul (Turquie) à XiAn (Chine) soit 12 000 km.
En 2012, à la suite d’une discussion avec sa compagne, Bénédicte Flatet, il va repartir (à 75 ans !) pour effectuer la partie manquante, de Lyon à Istanbul (3 000km…), avec quelques différences :
- il n’est plus seul, mais marche avec Bénédicte
- il est moins puriste : quelques (rares) étapes seront effectuées en bus

Un voyage à travers la poudrière des Balkans…
« des pancartes indiquant des chemins minés »
Bosnie : « Le jeune […] est chrétien, serbe. […] Milicha, sa mère ou plutôt sa grand-mère […] Quand on lui demande s’il reste des musulmans dans la commune […] « Du balai, ils sont partis, bon débarras » « Il n’y en aura plus jusqu’à la frontière », ajoute-t-elle, comme pour nous rassurer »
« Comment peut-on oublier ? »
« Comment pardonner l’impardonnable ? »
Une poudrière…

Ce livre contient aussi des chroniques de Bénédicte Flatet qui font apparaitre un point de vue féminin, qui n’oublie pas le problème que connait bien toute randonneuse, même sur de courts trajets…
« Et c’est bien la première fois que je regrette de ne pas être un mec, en particulier dans les agglomérations où on passe de zones commerciales en zones industrielles sans plus d’espoir de trouver le petit buisson qui va bien. »

Mais aussi (Kosovar) « Je parle peu des femmes parce qu’on ne les voit pas. […] Elles sont dedans évidemment, et nous dehors »

« Un voyage comme celui-ci fait de vous un adepte de la décroissance. Nous avons redécouvert […] les valeurs de ce monde lointain où la vie a moins de prix que les croyances et où les objets n’obsèdent personne »