Moi, Harold Nivenson
de Sam Savage

critiqué par Jfp, le 8 avril 2017
(La Selle en Hermoy (Loiret) - 75 ans)


La note:  étoiles
vieux, moche et atrabilaire
Harold est vieux, du moins c'est lui qui le dit car on ne saura jamais son âge. Il a un très sale caractère et vit reclus dans une maison délabrée, au sein d'un quartier devenu "bobo" au fil du temps, où il ne fréquente personne. Il est pourtant propriétaire, outre de sa maison, d'une immense collection de peintures datant du temps où il était un mécène très actif, abritant une pléiade de jeunes artistes vivant plus ou moins en parasites. Il n'a même pas la nostalgie de ce temps où sa demeure résonnait des rires de la jeunesse et où il croyait encore en son destin. Dans ce petit roman, consacré à la peinture de la déchéance, l'auteur semble déverser son propre dégoût de soi-même et de l'humanité, à la manière d'un Bukowski avec qui il partage une même suffisance, le style de l'écriture demeurant toutefois très classique. Que faut-il en penser ? Chacun se fera son opinion, mais pour ma part je n'y ai trouvé qu'un ennui profond, et l'envie de vite passer à un autre genre de littérature…