Le ramier
de André Gide

critiqué par Mœlibée, le 19 avril 2004
(Paris - 40 ans)


La note:  étoiles
Le nouveau Gide (2002) !
Autant le dire tout de suite, pour celui qu'André Gide n'intéresse pas outre-mesure, cette nouvelle inédite, qui ne possède pas de qualité littéraire particulière, n’a rien d’extraordinaire, et ne mérite pas vraiment qu’on s’y arrête. Gide lui-même ne l’a pas écrite dans le but de la publier, mais uniquement pour garder intact le souvenir d’une nuit d’été. C’est Catherine Gide qui découvre ce manuscrit dans les affaires de son père (décédé en 1951) et le publie en 2002. Voilà le véritable intérêt de cette parution : le plaisir de lire la nouvelle œuvre d’un auteur disparu dont on ne soupçonnait pas — à juste titre — qu’il puisse publier encore. C’est la magie de l’édition qui rend une œuvre intarissable, et toujours plus surprenante. Car il s’agit d’une nouvelle érotique, et autobiographique ! Toute en élégance et retenue, comme Gide sait faire si naturellement. Pour exemple, le titre évoque le doux nom que Gide donne à son amant, qui roucoule comme un ramier lors de l’étreinte...
Un dossier autour du Ramier, ainsi que des fragments inédits de la correspondance Gide-Rouart agrémentent ce livre.