Aux malheurs des dames
de Lalie Walker

critiqué par Malic, le 1 mars 2017
( - 82 ans)


La note:  étoiles
Panique au grand magasin
Le Marché Saint-Pierre à Montmartre est un grand magasin spécialisé dans la vente de tissus. Depuis quelques jours il y règne une étrange atmosphère. Des lettres anonymes de menace, des odeurs de brûlé qui se répandent dans les rayons, où apparaissent aussi des poupées vaudou. Autres fait inquiétants, la caissière, Violette, ainsi qu’une autre employée, Marianne ne viennent plus travailler et personne ne sait ce qu’elles sont devenues. Les pompiers alertés à plusieurs reprises cherchent en vain et la police piétine. Rebecca Levasseur, une jeune sociologue soucieuse d’étudier la vie des gens en s’immergeant dans leur milieu et en partageant leur vie professionnelle, se fait embaucher en remplacement de la caissière volatilisée. Bientôt elle s’improvise à son tour enquêtrice, interrogeant les uns et les autres et découvrant leurs petits secrets.

Le premier intérêt de ce roman réside dans l’atmosphère du grand magasin ainsi que de sa rue et du quartier. Les personnages de l’histoire son nombreux et souvent pittoresques. Plusieurs, en plus du psychopathe dont l’identité inattendue nous sera révélée à la fin, sont des névrosés ; rien d’étonnant puisque l’auteur est psychothérapeute. Pour le reste, c’est une intrigue assez classique mais qui ménage suffisamment de suspense et de surprise pour se laisser lire jusqu’au bout. Ceci dit, les motivations du méchant de l’histoire sont assez alambiquées et l’auteur use parfois de grosses ficelles pour nous dissimuler son identité. Sans parler de l’utilisation tour à tour des noms et des prénoms des personnages, procédé très agaçant.

A noter que le magasin Le Marché Saint-Pierre existe réellement à Montmartre et que ce roman a donné lieu à un procès intenté par les propriétaires contre l’auteur (laquelle a obtenu gain de cause.)