Et si on aimait la France
de Bernard Maris

critiqué par Falgo, le 10 février 2017
(Lentilly - 84 ans)


La note:  étoiles
Un amour poignant et désordonné
Le manuscrit de ce texte a été remis à l'éditeur le 2 janvier 2015 par l'auteur qui a été assassiné le 7 janvier dans les bureaux de Charlie Hebdo. Il manifeste tout à la fois l'amour de certains traits de la France et la détestation de ceux qui les ont manipulés, pour, en gros, les détruire.
Il y a énormément de faits dans ce livre, présentés d'une manière ordonnée qui, cependant, donne au lecteur une impression de désordre. On ne sait pas trop si les origines paysannes de l'auteur expliquent sa glorification de l'"âme éternelle" de la France au sein de ses campagnes, de ses paysages et de ses bocages et ses critiques des villes et des quartiers périurbains ou si celles-ci sont motivées par un regard très contemporain sur leurs funestes évolutions.Il semblerait quand même que l'auteur veut générer et répandre des raisons d'espérer nées de cette "âme indestructible" malgré les vicissitudes imposées par un capitalisme mal contrôlé par la puissance publique. Il en ressort un texte composite dans lequel le lecteur peut trouver de nombreux thèmes de réflexion, même si ceux-ci paraissent mal agencés et mal reliés entre eux.